Les blessures terrassent les Verts. De Belhadj à Yebda en passant par Bougherra, les meilleurs joueurs de notre sélection nationale sont actuellement blessés. Des blessures qui font, encore une fois, planer le doute et l'incertitude sur les chances des Fennecs au Mondial sud-africain. Celui-ci se déroulera, rappelons-le, dans moins de 70 jours. Dans ce contexte, une chose est sûre : le travail du staff technique sera réellement compliqué dans le cadre des derniers préparatifs du Mondial. A l'heure où les 32 sélections nationales, qui prendront part à la grand-messe du football mondial en juin prochain s'apprêtent à emprunter le dernier virage de la préparation physique et psychologique, l'Algérie n'a toujours pas mis en place l'effectif complet avec lequel elle compte jouer les matches du 1er tour. Ce retard accumulé risque d'être fatal face à des sélections comme celles de l'Angleterre et des Etats-Unis d'Amérique. Certes, lorsque des joueurs comme Mourad Meghni, Madjid Bougherra, Hassan Yebda, Karim Ziani, Karim Matmour et Amri Chadli souffrent de blessures, l'angoisse ne peut que gagner les esprits et les cœurs des supporters des Fennecs. Il est inutile de préciser que cette multiplication des blessures ne vient guère à point nommé. Et pour cause, en s'éloignant des stades pour les besoins des soins, nos joueurs vont manquer cruellement de compétition. Si la plupart des Fennecs, à l'image de Nadir Belhadj, ont rejoint depuis quelques semaines déjà Doha au Qatar pour soigner leurs blessures contractées lors des séances d'entraînement ou de matches officiels, beaucoup d'entre eux ne se sont pas encore remis de leur méforme. Pour preuve, Karim Ziani, l'un des meneurs des Verts, qui revient d'une blessure, n'a tout simplement pas pu retrouver sa place de titulaire dans le club allemand de Wolfsburg où il évolue. Ses rares apparitions en Bundesliga risquent ainsi de lui coûter cher car, pour être à la hauteur des prochaines joutes du Mondial, Ziani doit absolument retrouver sa forme d'antan. Cela n'est malheureusement guère possible puisque son équipe vient de le mettre sur la liste des joueurs transférables. Ziani n'entre donc plus dans les calculs de son coach. Meghni, l'autre cœur battant de la sélection nationale, n'a toujours pas joué depuis des semaines et son séjour à Doha ne cesse de se prolonger. Seuls Yebda et Belhadj devraient retrouver les terrains dans les semaines à venir. Mais la plus grande frayeur vient de Bougherra qui ne retrouvera l'Ecosse et son club Glasgow qu'à partir du 15 avril prochain. Victime d'une blessure aux ischio-jambiers lors du derby écossais Celtic-Rangers, «Magic», le cœur battant de la défense algérienne n'a pu rejouer depuis. Il espérait retrouver les terrains récemment à l'occasion de la rencontre de la Coupe d'Ecosse face à Dundee United, malheureusement pour lui, il a contracté une déchirure. En dépit de sa blessure, Bougherra avoue qu'il n'est pas du tout inquiet. «Ce n'est pas une grave blessure. Je serai indisponible normalement pour un mois. Pourquoi serais-je inquiet, alors qu'il n'y a rien de méchant. Cela va me permettre de souffler un peu, vu que je n'ai pas bénéficié de repos. Il reste encore deux mois avant la Coupe du monde et j'aurai tout le temps nécessaire pour être à 100% de mes capacités au mois de juin prochain. En plus, je retrouverai les terrains avant la fin du championnat et j'aurai des matches dans les jambes d'ici le Mondial. Cela dit, je n'ai rien de grave et je ne suis nullement inquiet», affirme-t-il. Avec un mental en fer comme celui de Bougherra, nos supporters peuvent être rassurés. Reste juste à savoir si les Fennecs seront tous animés par ce même esprit guerrier. Seul ce mental pourra en tout cas arranger les choses et redonner enfin de l'espoir à tous les Algériens qui rêvent d'une participation honorable de leur sélection nationale au premier Mondial africain de l'histoire. A. S.