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Des militants sahraouis s'attendent à des exactions Touten soulignant leur attachement à l'indépendance et à la veille de leur retour au Sahara occidental
Photo : Riad Par Amar Rafa Une délégation de douze militants sahraouis des droits de l'Homme, de retour d'une visite dans les camps de réfugiés sahraouis de Tindouf, du 20 mars au 3 avril, a souligné l'attachement de tous les Sahraouis à l'autodétermination. De leur visite, les membres de la troisième délégation sahraouie à Tindouf ont tenu à apporter leurs témoignages sur la situation des droits de l'Homme, affirmant que «le problème reste celui de la décolonisation». «La propagande marocaine au profit de l'autonomien'est que pure intention et n'a aucun effet sur les Sahraouis, qui restent unanimes et cohérents autour de la question». Lors d'un point de presse tenu à la maison de la Presse à Alger, à la veille de leur départ pour le Sahara occidental, ils ont indiqué s'attendre à une «dérive» notamment à être «appréhendés et emprisonnés» à leur retour dans les territoires occupés, via Casablanca. «Le régime marocain nous a habitués à l'improvisation dans le traitement des questions de défense civile et des droits de l'Homme», a indiqué Mohamed Dedeche, un militant des droits de l'Homme qui a passé 24 années dans les geôles marocaines dont 15 en qualité de condamné à mort. Les militants sahraouis ont indiqué avoir laissé un testament dont le contenu sera dévoilé à la presse nationale et internationale une fois la réaction des autorités marocaines connue. Soit l'emprisonnement ou la relaxe, sous la pression internationale. Car, estime-t-il, le Maroc «essaie toujours d'évaluer ses réactions à partir du contexte international». Mais, en tout état de cause, «nous ne nous attendons à rien de meilleur de la part d'un colonisateur qui a spolié nos terres», dira-t-il, en rappelant le sort réservé à la précédente délégation constituée de sept membres qui croupissent à la prison de Salé au Maroc, après leur retour d'Algérie. En revanche, onze membres d'une délégation, dont une fille d'une dizaine d'années, ont été relâchés. D'autres Sahraouis, militants des droits de l'Homme, ont fait état d'exactions du colonisateur : enlèvement, tortures, etc. Ils s'ajoutent à une longue liste de la répression féroce de l'occupant marocain. 29 prisonniers politiques sahraouis observent une grève de la faim depuis le 18 mars. Ils revendiquent un jugement équitable et juste pour les sept militants sahraouis des droits de l'Homme emprisonnés dès leur retour des camps des réfugiés. A. R. Une délégation des droits de l'Homme sahraouie rend visite à La Tribune Une délégation sahraouie des droits de l'Homme a rendu hier une visite de courtoisie au siège du journal La Tribune. Conduite par Naama Asfari, militant connu des droits de l'Homme, la délégation s'est entretenue avec le personnel de la rédaction du journal sur la situation dans les camps des refugiées sahraouis. Les membres de la délégation, de retour des camps de réfugiés de Tindouf, ont indiqué que les autorités marocaines imposent une répression «sans précédant» au peuple sahraoui dans les territoires occupés, empêchant toute manifestation pacifique.