De notre correspondant à Béjaïa Kamel Amghar La caravane culturelle du Sahara occidental, qui sillonne depuis près d'un mois les wilayas de l'Est algérien, a fait dimanche dernier escale dans la ville antique de Djemila (Sétif). Invitée à assister à la 5e soirée du Festival de la chanson arabe qui s'y tient depuis le 23 juillet dernier, la délégation, conduite par la ministre de l'Education et de l'Enseignement de la RASD, a saisi cette occasion pour dénoncer à travers la presse et les médias présents la répression implacable qui s'abat sur le peuple sahraoui dans les territoires occupés et ses ressortissants dans les principales villes marocaines. Au cours d'un point de presse, la responsable en question a, en effet, sévèrement critiqué «les graves atteintes aux droits les plus élémentaires de la personne humaine, régulièrement commises par les forces de l'occupation marocaine». Après un rappel succinct des différentes étapes historiques du combat de son peuple pour la liberté depuis les années 1960, Mariam Salek Hamada a réitéré l'attachement du peuple sahraoui à son droit inaliénable au référendum d'autodétermination, conformément à la légalité internationale et aux nombreuses résolutions de l'Organisation des Nations unies sur la question. «Dans n'importe quelle consultation, on doit offrir au moins deux choix à la personne qu'on sollicite. Dans le cas qui nous concerne, le peuple sahraoui doit nécessairement choisir entre l'indépendance, l'autonomie préconisée par l'occupant ou le rattachement pur et simple au Maroc», a-t-elle expliqué, avant d'attribuer l'entêtement du royaume alaouite à sa peur irascible du verdict des urnes. «Cette juste solution fait l'unanimité à travers le monde. La République arabe sahraouie est aujourd'hui représentée dans 81 Etats, dont la France, et elle est admise au sein de grandsensembles régionaux, comme l'UA. Aucun Etat au monde ne s'oppose ouvertement à notre indépendance», précise la ministre, avant de souligner l'option stratégique du Polisario pour l'action pacifique à travers la diplomatie, la médiatisation et la sensibilisation de l'opinion publique mondiale. «Mais cela ne nous condamne pas à rester éternellement les bras croisés face aux violences et dépassements marocains. Le pacifisme à quand même des limites», tient-elle cependant à prévenir. Rappelons que des parlementaires et de hauts responsables de la RASD accompagnent aussi cette caravane, qui ambitionne de faire découvrir aux jeunes Algériens les multiples facettes de la culture et des us du peuple sahraoui.