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Importation de 300 000 tonnes de viandes rouges durant le mois de Ramadhan En plus de la création d'une nouvelle entreprise de gestion des activités de la filière
Une batterie de mesures visant à réguler les prix et à extirper des mains des spéculateurs la filière avicole, classée stratégique par l'Etat, a été annoncée par le directeur des services vétérinaires au ministère de l'Agriculture, Rachid Bouguedour. De cette série de mesures, la plus importante est celle liée à la création prochaine d'une nouvelle entreprise de gestion des activités de la filière viandes rouges. Cette société sera chargée de la gestion des futurs complexes d'abattage, qui seront reliés aux unités d'élevage déjà existantes, situés à l'est, à l'ouest et au centre du pays. Ces trois abattoirs devront produire 20 000 tonnes par an. C'est la solution qu'envisagent les pouvoirs publics pour remédier à la crise de cette filière dans laquelle elle se débat depuis plusieurs années et qui, selon les professionnels, souffre d'une déstructuration due essentiellement à l'atomisation des structures et insuffisance, démonopolisation de la filière, hausse des prix de l'alimentation sur le marché international. Par ailleurs, l'Etat importera 10 000 tonnes de viande ovine avant le mois sacré. Cette décision, qui a également été retenue pour le mois de Ramadhan, consiste à inonder le marché en viandes rouges d'importation afin de casser la spéculation qui est à l'origine des prix, jugés excessifs, de cette denrée. Le directeur des services vétérinaires, a indiqué que cette opération qui se fait dans tous les pays musulmans, consiste à gérer l'avant et l'après ramadhan, donc d'ouvrir à l'importation des viandes rouges et de blanches à tous les opérateurs, dont le public «SGP Proda» qui est chargé d'importer 4 000 tonnes. Cela dit, l'importation de viandes rouges est en nette baisse. «En février 2010, la valeur de l'importation des viandes ovines était de 6 millions de dollars alors qu'elle était auparavant de 12 millions de dollars par mois. Cette importation a chuté de moitié donc», a déclaré Rachid Bougdour, directeur des services vétérinaires au ministère de l'Agriculture, qui était, hier, invité de la Chaîne III de la radio nationale. M. Bougdour a, en rappelant que l'Algérie n'importait plus de viande ovine depuis 2008, expliqué cette mesure par la décision de venir en aide aux éleveurs en raison de la sécheresse et du manque d'alimentation. Les Algériens consomment, selon M. Bougdour, 340 000 tonnes de viandes rouges et 300 000 tonnes de viandes blanches par an. «Cela fait environ 20 kg par an et par habitant», a-t-il précisé. Enfin, la hausse des prix du poulet, qui oscille entre 200 et 300 DA le kilogramme, est liée, selon lui, à l'importation de l'alimentation comme le maïs ou le soja dont les cours ont flambé sur les marchés internationaux. Enfin, Rachid Bougdour a démenti les informations au sujet d'un projet d'importation de viandes du soudan, ajoutant qu'aucun opérateur soudanais n'a formulé de demande d'exporter des viandes rouges vers l'Algérie. A. R.