Option n Les pouvoirs publics ont décidé la création de complexes d'abattages ultramodernes ainsi que d'une entité qui sera chargée de les gérer. Ces trois complexes qui seront réalisés prochainement dans les wilayas d'El-Bayadh, de Djelfa et d'Oum El-Bouaghi seront d'une grande importance, selon le Dr Rachid Bouguedour, directeur des services vétérinaires au ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Dans une récente intervention sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale, le Dr Bouguedour a expliqué que la mission de ces complexes ne consistera pas uniquement en l'abattage des animaux, mais ils seront reliés à un complexe froid et aux unités d'élevage. Toujours dans le but de réguler le marché de la viande, le ministère de l'agriculture et du développement rural a indiqué, dans un communiqué rendu public il y a quelques semaines, que la «SGP Proda se chargera de développer, au niveau de ces abattoirs, des techniques modernes et des normes avancées d'hygiène, de sorte à pouvoir commercialiser les viandes rouges conditionnées au niveau des centres urbains, ainsi que le développement des capacités de stockage en froid afin de concourir efficacement à la régulation du marché des viandes rouges». Le communiqué a également souligné que le développement des capacités de traitement et de régulation de l'activité en aval de la filière des viandes rouges «est l'une des actions prioritaires du gouvernement». Toujours dans le cadre des mesures prises par les pouvoirs publics pour réguler le marché de la viande rouge, le directeur des services vétérinaires au ministère de l'Agriculture et du Développement rural a fait savoir qu'il y a onze complexes de froid qui sont repris par la SGP Proda pour une modernisation. Il y a aussi des mesures d'encouragement pour monter des complexes de froid. Tout ceci permettra de stocker la viande dans les meilleures conditions, selon M. Bouguedour. Bien que toutes ces mesures soient prises, M. Bouguedour estime que la régulation du marché de la viande est une opération «de longue haleine qui viendra remettre de l'ordre dans le marché national». A ce propos, il a expliqué que la régulation du marché de la viande n'est pas uniquement la mission du ministère de l'agriculture ou celle du commerce, mais tous les services concernés doivent jouer leur rôle. «Nous devons discuter avec tous les maillons de la chaîne pour arriver à avoir un marché stable et réduire les intermédiaires qui ne sont pas toujours professionnels», a-t-il dit. Par ailleurs, M. Bouguedour estime que les mesures prises vont «non seulement permettre de réguler le marché de la viande, mais aussi d'exporter». «L'élevage pèse dans le PIB agricole, il est estimé à 50%. Nous avons plus de 20 millions de têtes ovines. Nous avons les capacités d'exporter. Mais nous devons être organisés», a-t-il déclaré sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale.