De notre correspondante à Tlemcen Amira Bensabeur La question du tourisme durable, si elle n'est pas nouvelle dans la wilaya de Tlemcen, qui compte des paysages féeriques et de nombreux sites et monuments culturels, interpelle aujourd'hui les collectivités locales, car le développement durable est devenu une référence majeure dans les politiques publiques territoriales. Tant à l'échelle nationale que locale, les élus et les responsables doivent commencer à intégrer des normes environnementales au sein de leur gestion quotidienne. A commencer par l'encouragement du tourisme de montagne ou rural. Cela dit, à titre d'exemple, la randonnée pédestre, largement constatée dans la région surtout par beau temps, reste un loisir très prisé. Dans la wilaya de Tlemcen, qui compte des sites féeriques, à l'image des grottes de Aïn Fezza, Aïn El Hammam, Hammam Chiguer, on constate que de nombreuses familles ne ratent pas l'occasion d'y faire un tour les week-ends et les jours fériés. Dans ce sillage, il est important de décrire un lieu splendide mais anonyme. Il s'agit de Aïn El Hammam où un bassin invite les visiteurs à s'y baigner. Située au pied d'une montagne, sculptée, érodée et offrant un décor spectaculaire, Aïn El Hammam, une source naturelle, attire des jeunes en quête de fraîcheur et de calme en cette période printanière. Le site connaît une affluence importante. Des familles convergent les vendredis et samedis vers ce lieu pour se baigner dans une eau limpide et tiède à laquelle on prête des vertus curatives. Situé à cinq kilomètres de la ville de Sebdou, ce lieu, bénéficiant d'un panorama splendide, dans un merveilleux site ensoleillé, est devenu un bain à ciel ouvert, même en hiver. Loin de l'agitation, Aïn El Hammam est autre un havre de paix où calme et sérénité s'offrent aux visiteurs au cœur d'une nature pittoresque.Durant les années 1970, l'eau de cette source et de ses cascades, à boire ou pour s'y baigner, était très connue pour ses qualités thérapeutiques. Réputée efficace contre certaines maladies de la peau, elle était très fréquentée par les visiteurs. Malheureusement, la sécheresse a condamné ces cascades, et il ne reste plus que la source principale d'un débit d'environ 20 litres par seconde. Selon certains, ces eaux, connues depuis la plus haute antiquité, soulageaient les migraines et autres maladies cutanées. Des traces sur les rochers témoignent de leur riche passé. Par ailleurs, des voyageurs venus des quatre coins de l'Algérie convergent vers Hammam Chiguer, dans la région de Maghnia. Il s'agit en fait d'une station thermale dont les propriétés curatives des eaux, sulfureuses, sont connues depuis la nuit des temps, mais également et surtout comme étant également le site d'un emplacement préhistorique humain. D'autres sites à visiter sont tout aussi intéressants, notamment les «marabouts» Sidi Youcef et Sidi Tahar. Ce qui prouve que les gens commencent à s'intéresser à ce genre de «sorties» en famille. Le même constat est signalé à Lalla Setti, si chaleureuse et prospère, un site qui figure en bonne place au palmarès des plus beaux paysages de la wilaya de Tlemcen. Avec ses paysages changeants et accueillants, le plateau de Lalla Setti demeure pour les Tlemcéniens une destination favorite.Et a fréquentation touristique dans les zones rurales et montagneuses commence à en intéresser plus d'un. Ce tourisme vert ou tourisme de montagne peut connaître un développement important, car une demande potentielle forte existe. Sur les perspectives à moyen terme d'une politique dynamique du tourisme vert dans la wilaya de Tlemcen, qui compte un parc national, il est indispensable, voire nécessaire, réaliser, surtout que Tlemcen abritera une manifestation de taille l'année prochaine «Tlemcen capitale de la culture islamique 201», des études permettant à la fois de rééquilibrer les zones touristiques actuelles, de créer des emplois de reconversion dans le milieu rural et de favoriser la promotion du tourisme vert.