La commission de discipline de la Fédération internationale de football (FIFA) procédera, dès janvier prochain, à l'audition de plusieurs responsables des fédérations égyptienne, algérienne et soudanaise concernant les incidents survenus au Caire lors du dernier match de la poule qualificative au Mondial entre l'Egypte et l'Algérie et ceux du Soudan lors du match d'appui entre les deux pays. Ce dernier avait été sanctionné, pour rappel, par la victoire (1-0) et la qualification du coup de l'équipe algérienne à la phase finale de la Coupe du monde prévu du 11 juin au 11 juillet 2010 en Afrique du Sud. La commission de discipline dont Mohamed Haddadj est membre siégeant, devra communiquer ses décisions au plus tard cinq semaines après les auditions. Les décisions sont attendues, selon les informations fournies par l'instance de Blatter, avant la fin du mois de février prochain. C'est le secrétaire général de la FIFA, Jérôme Valcke, qui en avait fait l'annonce. D'après les informations recueillies, l'Egypte risque d'écoper de quelques matches à huis clos et d'une forte amende. Les Pharaons disputeraient alors les matches à domicile des éliminatoires de la CAN 2012 privés de leur public. Une mesure qui ferait suite au caillassage du bus de l'équipe nationale en route de l'aéroport du Caire vers l'hôtel le 12 novembre dernier. Une attaque ayant provoqué la blessure de trois joueurs (Halliche, Lemmouchia et Saïfi) et l'entraîneur des gardiens (Hassan Belhadj). Un fait grave qui a failli entraîner la délocalisation de la rencontre n'étaient les engagements (écrits) de la Fédération égyptienne d'assurer la sécurité de la délégation des Verts. Les 2000 supporters qui avaient fait le déplacement du Caire avaient été, eux aussi, victimes d'agressions commises par leurs homologues égyptiens. Aucune indication n'a été cependant fournie sur les risques encourus par la Fédération algérienne surtout que les autorités soudanaises n'ont cessé de démentir les allégations égyptiennes selon lesquelles les supporters algériens auraient « agressé » les Egyptiens. Samir Zaher, président de la Fédération égyptienne, s'étaient rendu en personne à Zurich pour rencontrer Blatter et dénoncer le comportement des supporters des Verts le 18 novembre dernier à Khartoum. Au pire des cas, l'Algérie ferait l'objet, apprend-on encore, de sanctions financières. Dans une récente déclaration, Samir Zaher a tenté d'influencer la FIFA, l'appelant « à prendre des mesures disciplinaires sévères contre l'Algérie pour éviter que de pareils incidents ne se reproduisent ».