Photo : Riad Par Amirouche Yazid Le coup d'envoi de l'année scolaire 2008/2009 sera donné le 13 septembre prochain. L'annonce faite par les services du ministère de l'Education nationale vient mettre fin à une rumeur donnant la reprise du chemin de l'école postérieure au mois sacré de ramadhan. 2008/2009 sera l'année de la généralisation de la réforme du système éducatif et de l'allègement du programme enseigné, qui était la principale revendication des lycéens durant l'exercice écoulé. Elle sera également caractérisée par un week-end de deux jours pour les élèves et les enseignants du cycle primaire. Plus de 8 millions d'élèves sont attendus pour une reprise qui, a priori, ne sera pas facile à maîtriser compte tenu de ce qui est attendu du secteur en matière de formation et d'enseignement, mais surtout la gestion des conséquences des décisions prises à la hâte et sans véritable réflexion ayant marqué ces dernières années scolaires. Le cycle moyen va enregistrer ainsi l'arrivée d'un nombre assez important de collégiens. Avec le passage des élèves de la 5ème et de la 6ème année, le cycle moyen verra son effectif atteindre 3 333 000 élèves alors qu'il était de l'ordre de 1 883 000 pendant l'année 2007/2008. Il y a beaucoup d'efforts à faire pour ce palier qui manque de l'infrastructure nécessaire et d'enseignants. Le département de Benbouzid table sur la réception de 410 collèges sur tout le territoire national. Le problème de l'encadrement constituera sans nul doute un grand casse-tête. Le ministre de l'Education a ainsi alerté le chef du gouvernement sur l'urgence de recruter et de former des enseignants en mesure d'assurer la prise en charge des nouveaux arrivés dans le cycle moyen. Des enseignants du primaire seront conviés à des formations de perfectionnement avant d'intégrer le rang supérieur et parer au déficit en matière de d'encadrement. C'est dire que la pression et le sureffectif qui caractérisaient le primaire est monté d'un palier. A présent, c'est le collège qui évoluera dans la pression, la promiscuité et le déficit professoral. Dans la perspective de faire face à ce déficit rampant, le ministère de l'Education prie les enseignants qui exercent à titre de contractuels de mettre à profit le déroulement du concours national de recrutement d'enseignants.«A la veille du déroulement du concours national de recrutement d'enseignants et qui comporte pour cette année l'ouverture sans précédent de 27 000 postes budgétaires dont 14 000 sont destinés à l'enseignement moyen, le ministère de l'Education nationale tient à réitérer en direction des enseignants suppléants exerçant à titre de contractuels que les pouvoirs publics leur offrent une opportunité inégalée d'accéder à la titularisation, selon la loi», a indiqué lundi dernier un communiqué du ministère. Le même document indique que les enseignants candidats à la titularisation «doivent savoir que, dans le cas où ils ne réussissent pas au concours, malgré les bonifications prévues, le ministère de l'Education nationale est disposé à les réemployer à leurs postes de vacataires, en fonction des besoins du secteur». Les efforts que sont en train de déployer les services de Benbouzid pour que le concours de recrutement débouche sur la titularisation d'un nombre assez important d'enseignants sont manifestement frappés de discrédit. Il suffit de visiter le siège du Syndicat national autonome du personnel de l'administration publique (SNAPAP), où 45 enseignants contractuels observent une grève de la faim depuis 16 jours, pour se rendre compte du malaise qui couve dans le secteur même pendant la période des vacances scolaires.