Le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, prend part aux travaux de la 8e réunion du forum de dialogue (5+5) qui se sont ouverts jeudi à Tunis, avec la participation des pays l'Union du Maghreb arabe (Libye, Tunisie, Maroc, Mauritanie, Algérie) et de leurs homologues des pays de l'Europe méditerranéenne (Espagne, France, Italie, Malte et Portugal). Ce forum de dialogue informel, auquel ont assisté en tant qu'observateurs le secrétaire général de l'UMA, M. Habib Benyahia et le Commissaire européen à l'élargissement et à la politique européenne de voisinage, M. Stefan Füle, avait pour ordre du jour d'examiner la coopération régionale et les échanges entre l'Europe du sud et le Maghreb, essentiellement dans les domaines de la sécurité alimentaire, l'immigration, l'énergie, le développement durable et les changements climatiques. Cette réunion, qui se tient dans un contexte de post-crise économique, «ayant eu un impact négatif inégal sur les pays de la région», aura permis également des échanges de vues au sujet du conflit du Proche-Orient, la menace terroriste, ainsi que les difficultés de démarrage de l'Union pour la Méditerranée (UPM). Les dix pays du dialogue 5+5, tous membres de l'UPM, à l'exception de la Libye, devaient débattre du lancement de ce projet, mis en veille depuis l'agression israélienne de Ghaza à la fin de l'année 2009, et évoquer les projets prévus dont la création d'une banque euro-méditerranéenne. Tous les pays étaient représentés par leurs ministres, y compris la France, dont le chef de la diplomatie Bernard Kouchner est arrivé jeudi soir à Tunis où, en marge de cette réunion, il devait avoir des entretiens séparés avec les ministres algérien et tunisien des Affaires étrangères, MM. Mourad Medelci et Kamel Morjane, selon le Quai d'Orsay. La réunion devait s'achever hier après une seule session plénière à huis clos, Auparavant, lors d'une rencontre de coordination des cinq pays du Maghreb, en présence du secrétaire général de l'UMA, ayant précédé la 8e session du forum (5+5), la Tunisie a jugé jeudi l'intégration du Maghreb essentielle pour l'instauration d'un «développement solidaire» en Méditerranée. La Tunisie, qui avait accueilli en 2005 l'unique réunion au sommet du groupe 5+5, devait proposer la création d'un forum d'affaires pour élargir le champ d'action du dialogue à des secteurs conomiques et la tenue d'un 2e sommet. Le dialogue 5+5, rappelle-t-on, est un cadre informel, réservé à ses débuts, en 1990, à des échanges politiques avant d'inclure les domaines de la sécurité, de la défense, des transports et du tourisme. A. R.