Photo : Zoheir Par Tassadit Lazili Saisissant l'opportunité de la saison estivale avec ses journées ensoleillées, la vie culturelle «algéroise» sort de ses lieux habituels pour aller à la rencontre de son public en lui proposant des rendez-vous et des rencontres autour de la musique, des expositions et des spectacles… A ne pas rater, souligne les responsables de quelques structures culturelles. L'Office national de la culture et de l'information (ONCI), l'un des organisateurs de ces activités, a tracé, comme à l'accoutumée, un programme pour la saison estivale. La particularité de cette structure consiste à toucher un large public, en allant vers d'autres wilayas, telles que Batna, avec le festival de Timgad, et Sétif avec le festival de Djemila. La 30e édition du festival de Timgad a plongé durant 10 jours les Batnéens dans une bonne ambiance festive. Ce festival a vu sur sa majestueuse scène romaine plusieurs artistes, dont le roi du raï, cheb Khaled, et pour les chanteurs des autres pays arabes, les Libanais Nawal Zoghbi et Wael Jassar, ainsi que les Syriens Nour Mehenna et Mohamed El Agha. Du côté des stars d'origine algérienne et qui font tabac en France, Zaho, et la talentueuse Sheryfa Luna, et plein d'autres chanteurs. Il y a lieu de noter que quelques problèmes d'organisation ont marqué cette 30e édition du festival. Quant au festival de Djemila sur le site archéologique du même nom, programmé jusqu'au 1er août, où des artistes algériens et arabes sont venus pour donner une bouffée d'oxygène aux Sétifiens, c'est le rendez-vous incontournable de la chanson arabe. Le festival a une dimension internationale et a marqué déjà ses fausses notes d'organisation. Les Algérois, quant à eux, suivent de près les soirées du Casif de Sidi Fredj qui s'étalent jusqu'à fin août. Et ce, avec la participation de stars de la chanson algériennes, arabes et internationales. Les soirées attirent grands et petits, familles et jeunes, hommes principalement. «Cela dépend des artistes qui se produisent, quelquefois c'est archi comble et parfois non», souligne une responsable de l'ONCI. Au planning de cette structure, on trouve également des projections de films à la salle El Mouggar. Maradona by Kusturica a drainé énormément de monde», nous dira notre interlocutrice, contrairement à la semaine du film espagnol. S'agissant de l'établissement Arts et cultures, il est resté toujours sur sa lancée. En ce sens, une des responsables de l'établissement nous dira : «On n'a pas eu un programme spécial été, l'établissement a gardé sa cadence dans la continuité des activités tracées pour l'année, dont Laylat Ettarab El Arabi et les hommages aux grands artistes, mais pour le moment, on prépare le planning du mois de ramadhan», tout en continuant les soirées et les spectacles programmés. Pour conclure, notre interlocutrice souligne : «Je crois qu'on a fait d'assez beaux spectacles en plein air, drainant une foule importante surtout pour la soirée de Nouri Koufi, où une chorégraphie été exécutée, T34 et Cheikh Sidi Bemol.» Quant à l'Assemblée populaire communale d'Alger (APC), elle organise pour sa part, dans le cadre des activités estivales culturelles, des expositions de produits d'artisanat au centre d'Alger. Des artisans exposent leurs produits en donnant une vraie couleur «estivale» aux rues d'Alger. «Les gens achètent, comme il y a ceux qui regardent seulement, mais cela nous permet de faire connaître nos produits», dira un artisan dinandier. Les amoureux du livre trouveront aussi duplaisir à feuilleter et acheter des livres qui sont proposés par des bouquinistes à des prix abordables. Les mains vertes et les amoureux du jardinage peuvent également, en parcourant la rue menant vers la Grande Poste, cueillir auprès des professionnels idées et conseils concernant toutes sortes de plantes. Des jardiniers confirmés sont au rendez-vous. Et c'est aussi l'occasion d'acheter de très jolies fleurs et plantes pour égayer jardins, balcons et intérieurs des maisons. Des structures culturelles ont donc mis en route un programme assez riche et varié pour la saison estivale, mais faut-il encore le signaler, le public algérois est toujours confronté aux différents couacs de la mauvaise organisation.