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Un printemps du livre bien froid
Annaba
Publié dans La Tribune le 12 - 06 - 2008


Photo : Riad
De notre envoyée spéciale à Annaba
Tassadit Lazili
Le Salon national du printemps du livre d'Annaba est un rendez-vous annuel «printanier» que se donnent les éditeurs pour la promotion du livre. La manifestation, qui en est à sa 4e édition, a été inaugurée le 26 mai dernier au palais de la culture et des arts, et clôturée le 8 juin dernier.
L'exposition-vente est organisée par la direction de la culture de la wilaya d'Annaba en étroite collaboration avec la maison de la culture et Foire expos, une entreprise privée spécialisée dans l'événementiel. «C'est pour la quatrième année qu'on organise le printemps du livre, qui devient une coutume, et c'est une opportunité pour les amoureux du livre de voir les dernières publications dans différentes spécialités», nous dira un responsable de la direction de la culture.
La manifestation a vu la participation de 17 maisons d'édition locales et arabes, proposant quelque 30 000 titres, représentant 320 ouvrages de divers thèmes et spécialités, dont les sciences sociales, les sciences économiques, les mathématiques, les sciences naturelles et les sciences humaines, la littérature, la technologie ou l'informatique.
La plupart des exposants estiment que cette édition n'a pas drainé un large public, contrairement aux éditions précédentes où l'affluence des visiteurs était très importante, surtout les derniers jours du salon où le lecteur avait droit à des remises très intéressantes, a souligné un des exposants rencontré au salon. Ce qui est attirant à travers la visite des stands, bien installés et organisés, c'est la présence avec force du livre religieux. Plus de la moitié des stands sont occupés par le livre religieux.
Lors de notre visite dans ce salon, nous avons rencontré quelques lecteurs. Mouloud, professeur de littérature française et francophone à l'université de Sétif, s'est déplacé avec d'autres amis de différentes disciplines pour découvrir les dernières publications, chacun dans son domaine. «Nous sommes venus de Sétif pour voir les nouveautés que nous propose ce salon. C'est le deuxième stand qu'on visite, donc on ne peut dire si on trouvera ce qu'on cherche», dirent-ils. En faisant la tournée des stands avec ces universitaires, ils confirment que la plupart des livres exposés sont des livres religieux, mais ont pu dénicher quelques titres qu'ils cherchaient. «En tant qu'universitaires, on aurait aimé trouver un peu plus d'ouvrages, on était sûrs de retrouver un nombre important de nouveaux titres, par exemple, puisqu'il s'agit d'un salon national», déplorent-ils.
Finalement, la quête de ces universitaires et de tant d'autres lecteurs reste inassouvie.
Un peu plus loin, deux petites filles se disputaient un livre de coloriage, et leur maman expliquait qu'elles pouvaient avoir chacune le même livre. Une fois les fillettes convaincues, on aborde la plus jeune, Amira, qui nous dira d'une manière audacieuse : «Les livres sont bien présentés, en plus, on peut prendre les livres et les feuilleter tranquillement. Moi, j'ai choisi celui-là», tout en nous montrant le livre et, tenant à l'écart sa grande sœur, elle insiste pour qu'on le feuillette ensemble. A voix haute, la fillette clamait : «Mon livre est très beau, et je vais mettre plein de couleurs», avant d'être attirée par un autre livre, une petite collection sur la vie des oiseaux. Elle s'en est saisie et s'empresse de le fourrer dans son sachet en plastique, une manière d'attirer l'attention de sa mère, laquelle esquisse un sourire en nous disant : «Heureusement que les livres pour enfants ne sont pas chers. 40 DA, je peux lui en acheter une dizaine.» Laissant Amira, on se dirige vers quelques éditeurs.
Mohamed Abdallah est représentant de l'entreprise égyptienne Anhar El Arab, et distributeur en Algérie de Dar El Hadhara. «Notre maison d'édition en est à sa première participation au Salon national du livre d'Annaba», précise notre interlocuteur, exposant des contes et des livres d'apprentissage pour enfants, en disant que ce salon n'a pas drainé beaucoup de monde. «Pourtant, les prix sont abordables», dit-il. En effet, la fourchette des prix varie entre 40 et 800 DA pour les livres scientifiques.
Un autre dira que cela est dû à l'absence de la culture de la lecture au quotidien. Il faut travailler pour rendre le livre accessible à tout le monde, en sollicitant les pouvoirs publics et tous les intervenants dans le monde du livre pour accorder une importance à ce créneau, en Algérie, avec la promotion médiatique et surtout les critères de légitimation littéraire. Ce qui renvoie, selon lui, à la problématique du champ de la critique littéraire, où les pouvoirs publics ont un énorme rôle à jouer, notamment la socialisation du livre et de la lecture dès l'école primaire, sans oublier la mise en place de bibliothèques au niveau des écoles et dans chaque commune. «C'est de cette manière qu'on pourra préparer le lecteur de demain», conclut-il.
D'autres exposants au printemps du livre d'Annaba indiquent que les achats restent, cependant, encore en deçà des attentes, et ce, malgré les réductions fort intéressantes, atteignant parfois 50%, accordées par les maisons en d'édition et les distributeurs. «L'affluence des visiteurs est habituellement constatée les premiers et les derniers jours de la foire», précisent-ils. Les visiteurs, eux, restent partagés sur la baisse des prix, même si, globalement, ils reconnaissent la bonne organisation et l'opportunité que constitue cette exposition. Si certains se disent satisfaits des prix affichés, les livres pour enfants notamment, d'autres, les étudiants particulièrement, affirment que les prix des ouvrages scientifiques demeurent toujours élevés.
En marge du salon, des rencontres littéraires étaient organisées, telles les lectures poétiques, une rencontre sur la traduction et une autre sur la culture de l'enfant.
Pour rappel, la 3e édition du printemps du livre avait présenté 20 000 titres, avec 500 ouvrages. Cette quatrième édition se caractérise par «une bonne organisation», soulignent les organisateurs. Elle cible les enfants, conclura le responsable de la direction de la culture de la wilaya d'Annaba.


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