Les travaux des assises nationales des militantes du Rassemblement national démocratique (RND) consacrés à l'examen de la situation des femmes militantes dans la vie politique en Algérie ont débuté vendredi à Alger. Dans une allocution prononcée à l'ouverture des travaux au nom du Secrétaire général du RND, M. Ahmed Ouyahia, le porte-parole du parti, M. Miloud Chorfi a souligné que la promotion du rôle de la femme algérienne "est devenue plus qu'un impératif eu égard à la nature des mutations politiques et sociales que connaît notre société aujourd'hui dans le contexte de la mondialisation". "C'est pourquoi, a-t-il ajouté, l'Algérie oeuvre sans relâche à revaloriser le rôle de la femme algérienne dans le paysage socio-politique national, à relever sa représentativité et à hisser ses performances dans tous les domaines de la gestion, lui permettant ainsi d'assumer son rôle pionnier et civilisationnel dans l'édification de la l'Algérie du millénaire". Cette lutte politique et historique de la femme algérienne "n'a pas cessé après l'indépendance, puisqu'elle a contribué aux côtés des hommes à la construction du pays dans les années 70 et 80 et s'est également engagée à leurs côtés dans la bataille d'édification de l'Etat algérien indépendant", a précisé M. Chorfi. L'histoire retient de la femme algérienne "son courage et sa résistance pendant la tragédie nationale, elle qui n'a ménagé aucun effort dans la défense de l'Algérie et des assises du régime républicain et qui a relevé un autre défi face aux forces obscurantistes et au terrorisme abject", a-t-il souligné. Aujourd'hui, a-t-il poursuivi, la femme algérienne a su prendre la place politique qui lui sied grâce à la nature et à la qualité de ses luttes perpétuelles. La promotion de son rôle, désormais garanti par la Constitution, reflète l'importance qu'elle revêt au sein de la société, laquelle reconnaissance, a-t-il dit, a été mise en relief par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, qui en a fait un des pilier de son programme présidentiel. Il a, dans ce contexte, souligné la nécessité de soutenir la femme de manière à renforcer les acquis réalisés par l'Etat en matière dans d'équité et de justice entre les membres de la société algérienne". L'élargissement de la participation de la femme aux assemblées nationales élues est également "un impératif" que le RND tend à concrétiser, a-t-il dit, précisant que son parti avait consacré dans ses programmes de sensibilisation et de formation le slogan reposant sur la nécessité de garantir le droit de la femme à la représentativité dans toutes les échéances à venir et à des taux élevés. Dans une intervention sur les mécanismes de renforcement des capacités des femmes, M. Abdelkrim Harchaoui, membre du bureau national du parti, chargé des affaires économiques, a estimé que "la question de la promotion de la participation politique de la femme aux assemblées élues s'inscrit dans un contexte civilisationnel qui rejette la discrimination et dans le cadre de la construction démocratique et de la réalisation du développement dans tous les domaines". La promotion du rôle de la femme dans le domaine politique, a-t-il dit, "requiert un effort à tous les niveaux à travers l'adoption d'une stratégie globale à même de dynamiser tous les mécanismes politiques, juridiques et médiatiques". Se référant aux statistiques du Commissariat général à la planification et à la prospective 2008-2009, M. Harchaoui a indiqué que l'Algérie "a avancé à un bon rythme dans plusieurs domaines tels que l'éducation et la santé, mais plus lentement dans d'autres comme la politique et l'économie". Il a précisé que la Fonction publique "compte 50 % de femmes, la magistrature 40 %, la médecine 60 % et l'enseignement plus de 50 %". Les travaux prendront fin samedi lors d'une séance plénière qui sera notamment marquée par la présentation du programme d'action.