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L'Aniref propose la réalisation de zones industrielles dans vingt régions L'étude sera présentée au ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements
L'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref) compte élargir ses activités en se lançant dans la réalisation de zones industrielles pour promouvoir le foncier industriel, a indiqué la directrice générale de l'Aniref Mme Hassiba Mokraoui, citée hier par l'APS. La même source a ajouté qu'il sera question de réaliser notamment des bâtiments et hangars modulables qui abriteront les usines à installer, d'engager des travaux de viabilisation (réseaux d'électricité, gaz, eau...) et le gardiennage. L'étude élaborée autour de ce projet, qui sera présentée dans les prochains jours au ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements, propose une vingtaine de régions dont l'une d'elles abritera une zone industrielle pilote dont les travaux de réalisation pourraient être entamés avant la fin de l'année en cours. La sélection de ces régions s'est faite sur la base de critères qui mettent en avant les régions du pays les mieux desservies par les réseaux routiers ferroviaires, ainsi que celles situées à proximité des aéroports et des ports et disposant d'autres tissus industriels. Concernant le financement et la réalisation de ces nouvelles zones industrielles et de leur gestion, l'étude propose trois scénarios. Il s'agira soit de céder de gré à gré à l'Aniref les assiettes foncières destinées à la réalisation de ces zones, soit que l'Etat reste propriétaire des terrains et accorde un mandat à cet organisme pour l'aménagement des zones ou alors la création d'une société entre cette agence et un ou plusieurs partenaires privés pour la réalisation et la gestion des futures zones industrielles, explique la même responsable. Interrogé sur les premiers résultats de la mise en application du nouveau dispositif régissant le foncier industriel relevant des prérogatives de cette agence, Mme Mokraoui considère que le bilan enregistré montre que «le marché a très bien réagi» vis-à-vis de ce nouveau cadre juridique basé sur la concession, à travers les enchères publiques restreintes comme unique moyen pour disposer d'un actif destiné à la réalisation d'un projet industriel. Ainsi, depuis la tenue des premières enchères publiques restreintes en octobre dernier, l'Aniref a concédé 43 actifs sur les 56 proposés (82%) au marché des adjudications. Totalisant une superficie de 72 hectares, les actifs concédés par l'agence ont été destinés à la réalisation d'usines de fabrication de produits métallurgiques et agroalimentaires ainsi que des matériaux de construction, dont certains dans le cadre de partenariats avec des sociétés étrangères. Selon les premières estimations, ces projets d'investissement coûteront plus de 90 milliards de dinars et devront permettre la création de quelque 3 500 emplois directs et indirects. S. B.