Photo : S. Zoheïr Par Smaïl Boughazi Le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, M. Hamid Bessalah, a affirmé encore une fois que le gouvernement est prêt à racheter la marque Djezzy appartenant au groupe Orascom Télécom Algérie (OTA). Interrogé sur cette question, lors d'un point de presse organisé hier en marge d'une réunion des cadres du secteur, le ministre a répondu : «Bien sûr». M. Bessalah a également expliqué que les propriétaires de Djezzy n'ont pas respecté les clauses du cahier des charges. Ils ont, selon lui, entamé des négociations avec d'autres parties pour la cession des actions de la filiale avant de s'acquitter des impôts et de payer leurs redevances. De la sorte, il a indiqué que le premier responsable du groupe Orascom doit afficher son intention d'appliquer la législation algérienne et rompre toutes les négociations engagées avant de se rapprocher par la suite des autorités algériennes pour appliquer le droit de péremption. Pour rappel, le ministre avait déjà exigé des propriétaires d'OTA de respecter les dispositions du cahier de charges. «Ce qui est demandé et exigé, c'est que les propriétaires d'OTA se rapprochent des autorités algériennes en premier lieu, en vue d'appliquer les droits de préemption et les dispositions du cahier de charges qui prévoient que tout changement de propriétaire en matière de licence soit fait avec l'autorisation de l'autorité de l'ARPT et les pouvoirs publics», avait-il dit. Il y a lieu de noter que juste après la confirmation par Orascom dans un communiqué l'existence de négociations entre sa maison mère Weather Investments et l'opérateur MTN pour conclure une transaction, les autorités algériennes ont réagi en rejetant catégoriquement cette opération et ont carrément menacé de retirer la licence à Djezzy. «Le gouvernement s'oppose au projet de transaction entre MTN et Orascom, en ce qui concerne la société OTA et s'oppose ainsi à tout transfert total ou partiel de propriété de cette entreprise de Orascom vers MTN», avait affirmé le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication un communiqué rendu public. «Toute transaction concernant OTA sera nulle et non avenue et pourrait aboutir au retrait de la licence de téléphonie concédée à cette entreprise de droit algérien», avait assuré la même source.