Photo : Zoheïr De notre correspondante à Tlemcen et Sidi Bel Abbès Amira Bensabeur La maison du parc national de Tlemcen a abrité, la semaine dernière, la troisième Rencontre internationale sur l'océanographie, avec comme thème central «eau et développement durable».Dans un effort pour combattre cette crise, il est indispensable d'entamer une politique qui fait partie intégrante du plan d'urgence pour assurer l'eau à tous, tel qu'il a été recommandé lors de cette rencontre. L'accès à une eau suffisante est non seulement essentiel pour la santé et en tant que moyen de subsistance mais également pour la vie proprement dite. Des millions de personnes dans le monde n'ont toujours pas d'accès à une eau suffisante. L'usage abondant d'eau dans les pays riches est en forte opposition avec la pénurie d'eau potable dans les pays pauvres. Les femmes et les enfants souffrent le plus de cette pénurie. Le développement économique équitable est gravement entravé par une distribution aussi inégale de ce précieux liquide. Les conflits internationaux et nationaux pour le contrôle, la gestion et la distribution de sources d'eau fraîche sont en augmentation constante. Cette crise de l'eau est également plus reconnue au niveau international.Les objectifs de cette rencontre internationale visent à créer une nouvelle culture dans la gestion des ressources en eau, à encourager les rencontres, les transferts de connaissances et l'échange d'expériences internationales. Selon les organisateurs de cette assise scientifique, la rencontre de Tlemcen est conçue pour être un espace de réflexion et de dialogue sur l'eau et le développement durable fondé sur l'innovation «Sensibiliser l'opinion publique sur les problèmes d'eau et les diverses possibilités qu'elle offre» reste la mission de tous a-t-on indiqué. En effet, l'eau est un bien commun de l'humanité qui est devenu rare et précieux. Les réserves d'eau surexploitées, font l'objet d'une demande toujours croissante et subissent des pollutions diverses et graves. Aujourd'hui, un tiers de la population mondiale n'a pas accès à l'eau potable. Les rivières sont polluées par les activités humaines : rejets d'eaux usées, de produits phytosanitaires... qui peuvent rendre l'eau impropre à la consommation. Quant aux océans, la pollution y est générée notamment par les hydrocarbures lors des dégazages de navires ou de naufrages de pétroliers, mais également par des millions de tonnes de déchets qui y sont déversés.Les fleuves et les rivières à l'échelle planétaire ainsi que les zones humides qui leur sont associées comptent parmi les milieux ayant le plus souffert des activités de l'homme. A cela, s'ajoutent la pêche intensive, la pollution, la transformation des côtes sauvages en agglomérations urbaines et industrielles, la destruction des récifs de coraux et des zones de reproduction dont dépendent les espèces marines, qui ont considérablement menacé les ressources halieutiques. Des enjeux politiques, financiers et humains Partout dans les eaux de la planète, les populations de poissons sont en chute libre. Globalement, 1 poisson sur 3 est menacé d'extinction. Les enjeux politiques, financiers et humains autour de l'eau sont considérables, notamment en terme d'assainissement, de distribution et de gestion de l'eau ainsi que de l'approvisionnement. Les pays en voie de développement, selon des documents , mais également les pays développés rencontrent des conflits d'intérêts sur la gestion de l'eau entre les secteurs de l'agriculture, de l'alimentaire, des industries, des territoires et des populations. Ainsi et dans une perspective de développement durable, les objectifs relatifs à l'eau sont de plusieurs ordres, à savoir limiter les pollutions sur tous les plans, rendre l'accès et la disponibilité de l'eau pour tous en assurant la sécurité sanitaire de l'accès à l'eau. Il va sans dire que l'eau est une source vitale pour l'humanité. De multiples usages font appel à ce milieu complexe et fragile : besoins alimentaires, usages industriels et surtout l'agriculture. L'irrigation absorbe aujourd'hui 70% de la consommation mondiale d'eau douce, surtout avec la croissance démographique et une gestion souvent incontrôlée des ressources qui conduisent aujourd'hui à une situation alarmante. Lors de cette rencontre à laquelle prendront part de nombreux chercheurs et universitaires de différentes régions du pays et d'autres, internationaux, l'accent sera mis sur cette élixir de vie. Rare, irrégulière, inégalement répartie, cette ressource doit faire l'objet d'une réflexion et d'une action concertées entre tous les acteurs, dans un souci commun de responsabilités, de solidarité et d'équité. Lors de cette rencontre, les intervenants à travers des conférences et projections de films documentaires ont expliqué que le corps humain est composé à 65% d'eau pour un adulte, à 75% chez les nourrissons, voire à 94% chez les embryons de 3 jours. La formule chimique de l'eau pure est H2O. L'eau courante est une solution d'eau et de différents sels minéraux ou d'autres adjuvants. Pour cette raison, l'eau qu'on trouve sur terre n'est qu'exceptionnellement un composé chimique pur. Les chimistes utilisent de l'eau distillée pour leurs solutions, cette eau étant pure à 99 %, il s'agit d'une solution aqueuse. L'expression «solvant universel» est sujette à maintes précautions, les cailloux (les roches) étant par exemple non solubles dans l'eau dans la plupart des cas (ou de manière infime). L'eau, un élément majeur de l'environnement Près de 70% de la surface de la Terre est recouverte d'eau (97% d'eau salée et 3% d'eau douce dans différents réservoirs), essentiellement sous forme d'océans mais l'eau est aussi présente sous forme gazeuse (vapeur d'eau), liquide et solide. Ailleurs que dans les zones humides plus ou moins tourbeuses ou marécageuses, dans les mers et océans, l'eau est présente dans les lagunes, lacs, étangs, mares, fleuves, rivières, ruisseaux, canaux, réseaux de fossés ou de waterings… ou comme eau interstitielle du sol.La circulation de l'eau au sein des différents compartiments terrestres est décrite par le cycle de l'eau. En tant que composé essentiel à la vie, l'eau a une grande importance pour l'homme. Source de vie et objet de culte depuis les origines de l'homme, l'eau est conjointement dans les sociétés d'abondance un produit de l'économie et un élément majeur de l'environnement. Evoquant le développement durable, les intervenants ont expliqué que la dernière décennie a été caractérisée par une action environnementale à travers le monde comme le concept de souveraineté du développement durable qui a été rédigée pour la première fois grâce au rapport «avenir commun» qui a été publié en 1987 par la Commission mondiale sur l'environnement et le développement présidée par le ministre de la promotion précédente Brundtland, qui occupe actuellement le poste de président de l'organisation World Health Organisation. Le concept de développement durable a été un nouveau concept révolutionnaire dans la pensée du développement, comme l'intégration entre les besoins économiques et les aspects sociaux et environnementaux dans une définition unique.Comme défini par la commission Brundtland qui est devenu un point de repère dans la politique environnementale et l'aide au développement depuis les années quatre vingt dix du siècle dernier, le développement durable est «un développement qui prend en compte les besoins actuels de la société, sans porter préjudice aux droits des générations futures à satisfaire leurs besoins».