Photo : M. Hacène Par Ziad Abdelhadi Le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Hamid Bessalah, a encore confirmé hier la position du gouvernement à l'égard de la cession de Djezzy au profit du sud-africain MTN. Le ministre a, en effet, demandé à OTA de publier un communiqué confirmant l'abandon de ses négociations avec le géant sud-africain MTN. Selon Bessalah qui s'est prononcé sur la question en marge de l'ouverture officielle du salon Med-IT, «des contacts entre les responsables algériens et ceux de OTA sont en cours et les discussions se poursuivent pour trouver un compromis». Il est utile de rappeler que, depuis le début de cette affaire, le gouvernement algérien a tenu à faire valoir son droit de préemption, annihilant ainsi toute tentative par OTA de conclure une vente de sa filiale Djezzy. En effet et selon la loi de finances complémentaire (LFC 2009), «l'Etat ainsi que les entreprises publiques économiques disposent d'un droit de préemption sur toutes les cessions de participations des actionnaires étrangers ou au profit d'actionnaires étrangers». Soulignons en outre qu'à l'occasion du Salon Med-IT, le ministre de la Poste et des Technologies de l'information a prononcé un discours avant sa visite des stands où il insistera sur l'intérêt des PME à intégrer les TIC dans leur mode de gestion. «Il y va de leur survie», a martelé Bessalah. Il estimera par ailleurs que les technologies de l'information et de la communication ne sont pas assez usitées dans le milieu des PME et particulièrement dans les très petites entreprises. «Le taux global d'équipement en matériel informatique dans l'ensemble des entreprises est de 51,5%, constitué en majorité de micro-ordinateurs», a-t-il constaté, ajoutant qu'«on en compte deux par entreprise». Il a expliqué que la «faible» connectivité au monde extérieur a pour conséquence un isolement qui rend les entreprises algériennes «invisibles» sur les marchés extérieurs et «inefficaces» sur le marché intérieur, en raison du nombre réduit de sites Web. De ce fait, «il y a nécessité d'accélérer le processus d'encouragement de l'usage des TIC dans les PME», a signalé le ministre non sans admettre que cela ne pourra se faire dans l'immédiat. Et pour cause : «Nous formons seulement 1 500 ingénieurs par an dans ce domaine où les besoins sont très supérieurs de l'ordre de 15 à 16 000.» A propos de l'économie numérique, le ministre a tenu à dire en fin d'allocution : «Elle ne peut se faire que par des entreprises innovantes.» A titre indicatif, la 7ème édition du Med-iT qui se tient à Alger du 10 au 12 mai est dédiée à l'encouragement de l'introduction des TIC dans les PME-PMI.