La presse internationale vient de rapporter une information selon laquelle l'opérateur égyptien s'apprêterait à vendre ses filiales africaines à une firme sud-africaine. Orascom Telecom Holding (OTH), a confirmé l'existence de négociations entre la maison mère Weather Investments et l'opérateur sud-africain MTN. Pour sa part, MTN a confirmé également l'information et a affirmé qu'il a entrepris des discussions avec Weather Investments en vue de l'acquisition d'une partie ou de la totalité d'Orascom Telecom Holding (OTH). Face à cette situation, le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Hamid Bessalah, même s'il n'a pas été officiellement informé par l'opérateur lui-même, suit de près l'évolution du dossier. En effet, il a insisté, hier, lors d'une réunion des cadres du secteur, sur "l'obligation des propriétaires d'Orascom Télécom Algérie (OTA) qui ont décidé de céder cette filiale à un autre opérateur, de se rapprocher des autorités algériennes". Il a ajouté que "ce qui est demandé et exigé est que les propriétaires d'OTA se rapprochent des autorités algériennes en premier lieu, pour appliquer les droits de préemption et les dispositions du cahier des charges qui prévoient que tout changement de propriétaire en matière de licence doit se faire avec l'autorisation de l'autorité de l'ARPT et des pouvoirs publics". Pour sa part, le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, s'est déjà prononcé mercredi, en marge des travaux de l'Assemblée populaire nationale (APN) sur ce sujet. Dans ce contexte, il a indiqué que "seul le respect des obligations légales en vigueur permet la consécration de toute transaction de cette nature, vu que Djezzy est une société de droit algérien, alors elle obéit aux règles et lois algériennes". Dans ce sens, M. Bessalah a indiqué également que le gouvernement a exprimé sa position par l'application des lois et règlements nationaux relatifs à cette société de droit algérien. Le ministre a appelé OTA à s'expliquer, soulignant que le souci des autorités algériennes est de "préserver le fonctionnement de cette entreprise quelle que soit la solution qui sera retenue". Par ailleurs, concernant la structure du capital de Djezzy, celle-ci devra consacrer la règle des 51/49 et devra donner de fait la majorité au capital algérien. Enfin, pour leur part, les autorités algériennes souhaiteraient voir le futur capital de Djezzy accueillir un ou plusieurs actionnaires locaux à hauteur de 51% minimum, contre près de 3% actuellement, détenus par Cevital.