Photo : Riad Par Karima Mokrani Les nouveaux bacheliers étaient nombreux à se rendre hier dans les établissements universitaires du pays pour leur inscription définitive dans une filière qui n'est pas forcément celle de leur choix mais qui leur est souvent imposée, selon leur moyenne au baccalauréat et en fonction de la disponibilité des places pédagogiques. Ces inscriptions définitives ont débuté officiellement jeudi dernier, le 31 juillet, mais ce n'est qu'hier que les étudiants ont commencé à s'y rendre en masse. «C'est le rush», constate un représentant de l'administration à l'université des sciences humaines de Bouzaréah, à Alger, satisfait que le nombre des inscrits atteigne les 2 000 avant midi. Partout ailleurs, l'ambiance semble être la même, les nouveaux bacheliers ayant choisi le premier jour de la semaine pour remettre un dossier complet à l'administration et avoir leur carte d'étudiant. Beaucoup semblent pressés de terminer l'inscription, soulagés d'avoir une place à l'université et, sans doute, désireux de prendre enfin quelques jours de repos, loin des études. D'autres, angoissés, insistent pour des recours dont ils n'espèrent pas grand-chose. «Ma fille était une très bonne élève au lycée. Je ne comprends pas comment elle n'a obtenu que 13,5/20 dans cette matière», insiste une femme auprès d'un autre représentant de l'administration, chargé d'orienter les nouveaux venus. D'autres étudiants, semble-t-il, avaient carrément raté leur préinscription. «Ils ne sont pas venus pour s'inscrire mais pour déposer leur fiche de vœux. Ils ont raté la période des préinscriptions», témoigne un autre. D'autres viennent connaître leur affectation. «C'est pour les étudiants qui n'ont pas pu connaître leur affectation à partir de chez eux», raconte l'agent installé devant son ordinateur pour effectuer lui-même l'opération. D'autres se pressent vers les établissements universitaires pour des transferts. Chose qui n'est pas possible avant le mois de septembre prochain. Pour ce qui est de l'organisation de ces inscriptions, force est de reconnaître que l'opération se passe dans de bonnes conditions. Tous les moyens humains et matériels sont mobilisés. A l'université de Bouzaréah, un nombre impressionnant d'agents d'administration et autres responsables de la pédagogie, venus des facultés et instituts qui leur sont rattachés, sont mobilisés pour la circonstance : accueil et orientation des nouveaux bacheliers dans l'ensemble des salles aménagées pour l'opération. Précisons que pour cette année, la répartition des nouveaux bacheliers –pour leur inscription- ne se fait plus par ordre alphabétique mais par faculté (deux amphithéâtres pour les sciences économiques et de gestion, deux pour les sciences sociales, un pour les sciences politiques et le journalisme). Autre nouveauté à l'université de Bouzaréah qui attend, en fait, quelque 25 000 étudiants, le système LMD (Licence-Mastère-Doctorat) est introduit cette année dans 38 filières dans les domaines suivants : sciences politiques et droit, sciences humaines (journalisme), sciences sociales (bibliothéconomie, sociologie, psychologie), sciences islamiques, langues (français et arabe), sport, archéologie et, bien sûr, les sciences économiques et de gestion qui est une filière pilote (la première promotion est sortie l'été dernier). 3 800 nouveaux bacheliers au total sont inscrits dans ce système. La faculté de Beni Messous abritera, seule, l'ensemble de ces filières qui ont introduit le LMD. Autrement dit, tous les nouveaux bacheliers inscrits en système LMD, à l'université d'Alger, seront dans cette faculté équipée en matériel moderne, avec des salles moins encombrées, des ordinateurs connectés à Internet, des laboratoires de langues… tout ce qui est nécessaire pour un enseignement de qualité en système LMD. Ceux inscrits dans l'ancien système seront dans les facultés habituelles. Les inscriptions définitives à l'université prendront fin le 8 août prochain.