Conseil de la nation: adoption du projet de loi portant Code de procédure pénale    Rezig reçoit le président du Conseil consultatif de l'IATF    "Expo Osaka-2025": le Premier ministre se rend au Japon pour superviser la journée nationale    L'armée sahraouie cible un siège de commandement de l'armée d'occupation marocaine dans le secteur d'Amgala    Chargé par le président de la République, Attaf arrive à Kuala Lumpur dans le cadre d'une mission officielle en Malaisie    Un gain supplémentaire pour la branche agricole affiché au cours du 1er trimestre    La feuille d'autoroute de deux SS (Semmar et Sifaoui) du système sioniste    Le Maroc impliqué dans le génocide    «Zéro tolérance pour la corruption»    Le Real retrouvera le PSG en demi-finales    Des investissements massifs pour renforcer les réseaux d'électricité et de gaz    Les conditions et les modalités d'exercice de l'activité des autoentrepreneurs opérant dans le commerce informel    «Le grand orchestre algérien de musique Senaâ» en concert à Alger    «Ma double appartenance me permet de plaider pour le dialogue»    Basket/Championnat arabe 2025 (préparation): victoire de l'Algérie devant l'Arabie saoudite (88-74)    Appel à renforcer l'adhésion des jeunes à l'action politique    La protection de l'enfance nécessite la conjugaison des efforts de l'ensemble des acteurs    Météo: forte vague de chaleur et orages prévus dans plusieurs wilayas du pays lundi et mardi    Education: l'importance de la prise en charge des élites scolaires soulignée    Directeur exécutif de la société italienne ENI: nos relations avec les partenaires algériens "très privilégiées"    Approbation des projets de loi sur la lutte contre le blanchiment d'argent et la protection des personnes dans le traitement des données à caractère personnel    Para-Volley (CHAN 2025) : l'Algérie qualifiée pour la demi-finale et affrontera l'Egypte    Attaf reçu par le président du Parlement singapourien    Souk Ahras: réouverture du Théâtre régional Mustapha-Kateb après d'importants travaux de réhabilitation    Khenchela : une mosaïque antique découverte sur le site archéologique    Confiance totale en nos capacités et en nos ressources    La DG de la communication à la Présidence de la République présente ses condoléances suite au décès du moudjahid et technicien à la télévision algérienne, Ahmed Bouhired    Les raisons de l'écart du cours du dinar algérien entre le marché officiel et celui du marché parallèle : quelles solutions ?    L'USMA fête le 5 Juillet comme il se doit face au CRB    Arrestation de plusieurs individus lors des vastes opérations de contrôle    Ballalou préside la cérémonie de sortie d'étudiants    L'unique solution au conflit au Sahara occidental demeure l'organisation d'un référendum d'autodétermination    Athlétisme / Meeting National Est Lyonnais : les Algériens Harek et Ouanis en Or    Des pluies orageuses attendues mercredi sur des wilayas de l'Est    A peine installée, la commission d'enquête à pied d'œuvre    «L'Algérie, forte de ses institutions et de son peuple, ne se laissera pas intimider !»    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



En été, la vigilance est de mise
Qualité des produits alimentaires
Publié dans La Tribune le 04 - 08 - 2008


Photo : S. Zoheïr
Par Ziad Abdelhadi
Les dangers de la contamination de produits alimentaires sont beaucoup plus mis en évidence dans les souks hebdomadaires où des centaines de familles s'approvisionnent en vivres de tous genres. Les règles élémentaires d'hygiène et le respect de la chaîne du froid sont carrément ignorés. De véritables épiceries sont érigées en plein air, avec des étals de fortune, sans pour autant que les propriétaires se soucient de mettre leurs produits à l'abri des rayons du soleil. En se rapprochant un peu plus, on remarque que les dates de péremption inscrites sont très proches. Pis, il est devenu courant que des bouchers occasionnels vous proposent des quartiers de viande provenant d'ovins, de bovins ou de caprins fraîchement abattus près des lieux sans pour autant que l'on sache si la bête était saine. La chaleur aidant, les mouches n'en sont que plus attirées. Là, parler de contrôle vétérinaire relève plus de l'imaginaire. Les critères de microbiologie sont la plupart du temps non remplis dès lors que le contrôle au préalable n'est pas effectué. En ce qui concerne les fruits et légumes, il y a également à redire. Des produits à la limite du pourrissement sont proposés à la vente. Des fruits avariés sont exposés à la vente. Leur propriétaire, peu scrupuleux, espère en tirer quelques dinars avant de se résigner à les jeter. C'est pour dire qu'en ces lieux, les vendeurs occasionnels ont pour devise de tenter de fourguer leurs produits impropres à la consommation à des personnes cherchant plutôt à se ravitailler à moindre coût, reléguant au second plan le critère qualité du légume ou fruit acheté. Il faut reconnaître que beaucoup de citoyens, en raison de la faiblesse de leur pouvoir d'achat, sont obligés de rechercher les prix les plus bas, se rabattant ainsi sur les produits de mauvaise qualité ou ceux dont la date de péremption est proche. Autant dire que les familles à faible revenu font les beaux jours des vendeurs sans scrupules et peu enclins à s'inquiéter du degré de nocivité de leurs produits et qui plus est impropres à la consommation. Mais toujours est-il qu'on est en droit de se demander où réside la part de responsabilité dans le cas où des produits douteux sont proposés à la vente : chez le vendeur où l'acheteur ?
Mission de contrôle à plusieurs niveaux d'intervention
Du côté des services de contrôle de la qualité, relevant du ministère du Commerce, on avance qu'il est matériellement impossible de contrôler tous les produits alimentaires mis en vente. Il existe 1,2 million de commerçants en activité au niveau national et 19 laboratoires de contrôle de produits alimentaires, soit un contrôleur pour 300 commerçants. Cela dit, le premier contrôleur et premier rempart de surveillance reste, bien sûr, le consommateur car il en est la victime tout indiquée. Un meilleur contrôle des produits alimentaires permettrait d'éviter beaucoup d'intoxications. Et sur ce registre, c'est bien en été que les risques se manifestent le plus, d'où une vigilance plus accrue. Cela est d'autant plus recommandé si l'on se réfère aux dernières statistiques officielles en matière d'intoxications alimentaires : on est passé de 900 cas en 1990 à près de 4 500 en 2007 à l'échelle nationale. En ce qui concerne les causes, la direction de la santé publique auprès du ministère de la Santé fait savoir que la majorité des intoxications relevées sont dues aux pâtisseries avec un taux de 50%, aux viandes rouges (30%), aux viandes blanches et aux yaourts. Ainsi, les grands foyers à risque se retrouvent chez les pâtissiers et les bouchers. En ce qui concerne la première catégorie professionnelle, les services de contrôle peuvent intervenir tout de suite et ordonner la fermeture pure et simple de l'établissement coupable d'intoxication, mais quand il s'agit de la seconde catégorie professionnelle, le ou les contrevenants sont difficiles à localiser car se sont le plus souvent des vendeurs occasionnels. En ce qui concerne les intoxications à partir de la consommation de viande avariée, on notera que, souvent, elles interviennent dans les mariages ou autres fêtes familiales quand le produit carné fait l'objet d'un long déplacement sans respect des conditions de conservation requises. La viande rouge ou blanche, comme l'ont souligné des vétérinaires, est un produit très sensible, particulièrement en d'été où sa conservation à basse température est impérative.
Citant les merguez traditionnelles, un produit carné très prisé par les consommateurs, nos interlocuteurs signaleront que leur durée de vie réglementaire est de 8 heures, c'est-à-dire qu'il faut les consommer le jour même de leur fabrication. De plus, «au-delà de 100 kg de production, cela devient un risque d'intoxication permanent. N'importe quel artisan peut prétendre fabriquer une merguez traditionnelle. D'où viennent les boyaux ? Qui peut prouver qu'ils sont naturels ou traités, qu'ils proviennent d'ovins ou de bovins ou d'autre chose ?».
En définitive, il devient impératif d'initier les consommateurs à une plus grande vigilance quant aux denrées alimentaires qu'ils achètent. Garantir l'hygiène des produits de consommation à toutes les étapes de la production, de la transformation et de la distribution n'est pas une mince affaire, ce qui demande la contribution de tout un chacun : les pouvoirs publics, les producteurs, les détaillants et particulièrement les consommateurs d'autant que les risques d'intoxication alimentaire sont fréquents en cette période de l'année.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.