A. Lemili Comme cela était prévisible, le quorum n'a pas été atteint lors de l'AG organisée par la direction du CSC et comme cela était tout aussi prévisible à «l'unanimité» la séance a été levée pour un quart d'heure pour reprendre cinq minutes plus tard avec les 113 membres présents sur 302 et que soit d'autorité entérinée, avec la bénédiction du représentant de la DJS et en présence d'un huissier de justice, sa tenue. Le parfait vaudeville a donc encore eu lieu et ce n'est que routine, dira monsieur tout le monde. C'est donc au centre culturel Benbadis que Ounis Noureddine, le président du CSC, a ouvert la rencontre. Il expliquera à la salle que le seul ordre du jour consistait dans le choix ou non par l'AG, tel qu'exigé par la réglementation, de la modification statutaire du club. Autrement dit, opter pour le professionnalisme ou rester dans l'amateurisme. L'avocat chargé d'expliquer la nuance, les démarches et les procédures à suivre expliquera doctement ce dont dispose le décret exécutif 264-06. Entre les explications fournies et ce qui sera obtenu une fois les travaux entamés, le fossé est immense. Autant le président que la salle n'ont vraisemblablement rien compris ou donc n'ont pas voulu comprendre et ont décidé de faire basculer le club dans le professionnalisme mais en proposant, pis, encore en imposant leur vision de la chose. En clair, autant dans la lettre que dans l'esprit, le texte réglementaire prévu pour cela est superbement piétiné. Nous en donnons pour preuve la décision de garder par devers l'association le monopole de 99% des parts et de n'en laisser qu'un (1%) à des tiers actionnaires. Bien évidemment comme par rapport à ce qui s'est fait chez le voisin khroubi, les membres de l'assemblée générale qui, par un silence à la limite du mépris, ont évacué du revers de la main l'invitation faite par le président d'installer une commission pour le pilotage de la mutation voulue, se sont vu toutefois imposer une demi-douzaine de noms. Ladite structure devrait donc s'atteler à faire en sorte qu'avant le 30 juin prochain le dossier soit à hauteur de la Fédération algérienne de football. Le président s'étant engagé, au même titre que l'avocat d'ailleurs, à défricher le terrain d'ici le 5 juin prochain, soit après les rencontres que vont avoir les directions de clubs avec les responsables de la FAF et la LNF. Les deux animateurs de la rencontre considérant que d'ici là «le cahier des charges définitif sera enfin disponible». C'est dire combien tout le monde navigue à vue. Ounis a joué sur la corde sensible de l'AG, c'est-à-dire sur l'affectif en soulignant «qu'en sa qualité de doyen du football national, la meilleure solution serait que les Clubistes en soient les actionnaires essentiels . Le CSC est un label dont il nous appartient de décider de l'évaluation financière». Le paraphrasant, Issam H, l'avocat ajoutera : «à titre d'exemple, l'ESS a valorisé son blason à 200 milliards de centimes», suggérant de façon subliminaire la voie à suivre en insistant sur la dimension actuelle du club des Hauts Plateaux. Comme prévisible aussi, les conditions de passage au statut de professionnel ont été allègrement survolées et seul un ancien dirigeant a évoqué la question des dettes du club et l'obligation faite par les textes de ne pas en avoir justement pour le devenir (professionnel). Encore, une fois la solution miraculeuse viendra du président qui s'engagera à «plaider cette cause auprès de Raouraoua en proposant un échéancier de résorption de l'ardoise (près de 10 milliards de centimes, dettes fiscales incluses) avec les principaux créanciers du club».En tout état de cause, cinq membres de l'AG sortiront des rangs, annonçant leur intention de devenir actionnaires. L'ancien président et enfant terrible du club, en l'occurrence Med Boulhabib, aura été le premier sous les applaudissements de la salle. A. L. Division deux : le CR Témouchent pour le professionnalisme L'assemblée générale extraordinaire du Chabab Riadhi Ain Temouchent (CRT) a décidé, dimanche à l'unanimité de ses membres, d'intégrer le professionnalisme comme mode de gestion de ce club évoluant en seconde division (D2) de football. Ainsi, les 70 membres présents sur un total de 103 ont voté pour cette nouveauté décidée par les hautes instances du jeu à onze national, à partir de la prochaine saison footballistique (2010-2011). Cette même assemblée a désigné, à cette occasion, une commission composée de six membres et présidée par M. Zenasni, pour prendre en charge les procédures de cette mission, notamment l'élaboration d'un projet de statut professionnel du club qui sera soumis à la commission nationale pour approbation. Lors des débats, les membres présents ont soulevé plusieurs points relatifs aux préparatifs et moyens à mobiliser pour intégrer ce nouveau mode de gestion des clubs de football. Il a été surtout question des moyens financiers à mobiliser pour mener à terme cette mission. Tout en remerciant l'assemblée générale pour la confiance placée en lui à la tête de la commission de préparation, M. Zenasni a signalé sa disponibilité permanente pour la réussite de cette opération.