De notre correspondant à Constantine A. Lemili Goût d'inachevé par excellence que celui laissé par l'assemblée générale ordinaire de l'AS Khroub, même si les gens restent partagés dehors selon le fait qu'ils considèrent, pour partie, que la lecture des bilan moral et financier faite par le président et son bureau est valable et pour d'autres non. En ce sens que celle-ci (lecture) a eu lieu en l'absence du représentant de l'administration (DJS) lequel, auparavant, avait considéré en l'absence d'un quorum que l'assemblée ne pouvait se tenir, imposant de fait un report qui ne saurait excéder quinze jours. En fait, initialement déjà, l'huissier de justice a eu du mal à faire admettre à l'aréopage présent que l'absence de toute information sur le nombre des membres de l'AG, d'émission d'invitations individuelles et d'une liste d'émargement à même de rendre effective la présence des membres ayant répondu à l'invitation, ne pouvait en permettre la tenue dans des conditions réglementaires. Soulignons que, selon ce qui a été communiqué de vive voix par le président du club et son secrétaire général, l'assemblée compterait 213 membres, le quorum exigé était de 142… très loin d'être atteint comme prévu en raison du boycott lancé par l'opposition quelques jours auparavant. Dans une première réaction au représentant de la DJS, ce sont environ une dizaine de mains qui se sont timidement levées pour confirmer la qualité de membres de l'assemblée des personnes concernées. Après le brouhaha qui a envahi la salle, miraculeusement une centaine, suivie d'une autre et c'est toute la salle qui approuvait la tenue de l'AGO sauf que, s'il existe 213 membres, ce sont au minimum 500 personnes qui se manifestaient, dont des enfants de moins de seize ans. Face à une telle situation, B. Gharbi, représentant de la DJS, a laissé faire, de guerre lasse, les dirigeants de l'ASK se retirant avec le maire et un vice-président dans l'arrière-scène pour entamer une série de conciliabules et revenant plus tard, évoquant par un porte-parole improvisé une suspension de séance et une reprise de l'assemblée même en l'absence d'un quorum conformément aux… textes en vigueur. La reprise se fera effectivement mais en l'absence du représentant de la DJS qui a déclaré à l'un de nos confrères : «Pour nous, les travaux de l'AGO n'ont été ni ouverts ni clos. Elle est donc caduque et ne serait validée au sens de la réglementation que lors d'une deuxième tenue censée alors réunir ou répondre aux dispositions légales.» Quant à l'huissier de justice, il dira pour sa part à des personnes (de l'opposition) qu'en ce qui le concerne il ne disposait d'aucun document qui lui permettrait de valider une telle opération, rendant donc obligatoire la tenue d'une autre rencontre que les membres du bureau ne semblent pas vouloir dans la mesure où ils ont formulé leur démission collective à l'issue de la lecture du bilan. Toutefois, cette démission a été refusée par le président de l'Assemblée populaire communale et, jusqu'à la matinée d'hier, rien n'était encore clair, sachant que contacté également par un autre confrère, A. Bedala, le secrétaire général du club, ne savait pas lui-même comment qualifier la situation. Il n'est donc pas exclu qu'une autre assemblée générale se tienne mais il reste toutefois peu évident que les actuels membres du bureau se pressent de la tenir à moins de confirmer encore une fois leur démission si elle n'est déjà effective pour eux, compte tenu du fait que le temps presse et que chaque jour de passé est un jour de retard accumulé qui ne pourrait que leur revenir comme un boomerang dans un avenir proche… notamment dans la préparation de l'intersaison et ses phases de libération, recrutement, stages et surtout de la détermination des sources de financement à même d'accompagner toutes ces actions. Concluons enfin que, comparativement aux autres clubs de l'élite et malgré son budget très modeste, l'équipe de l'ASK a réalisé un parcours des plus honorables et rarement le club n'a été aussi stable que ces trois dernières années. Toutefois, l'opposition reproche au président son absolutisme, l'unilatéralité de ses décisions, ses choix douteux tous azimuts. En somme, un comportement auquel ils n'étaient pas habitués jusque-là. L'AGO s'est tenue à la salle communale des spectacles dont les portes étaient ouvertes au public. Ce qui a sans doute rajouté à l'anarchie alors qu'une telle assemblée est réputée ne contenir que les membres strictement recensés dans les registres de la DJS et les invités.