Photo : Riad Par Karima Mokrani Hier, au premier jour des épreuves du brevet d'enseignement moyen (BEM 2010), l'ambiance était plutôt normale pour ne pas dire morose aussi bien au niveau des établissements scolaires que dans la rue. Rien n'indique un examen national qui s'étend sur trois jours. «Nous sommes fatigués», lance une jeune adolescente, à l'entrée du lycée El Idrissi (Alger). La jeune fille révise un cours d'éducation islamique mais ne manifeste ni d'enthousiasme ni d'inquiétude. «C'est un examen comme un autre», affirme un garçon du même âge, assis non loin d'elle. Le garçon fume une cigarette, en toute quiétude, adossé à la porte du lycée. Interrogées sur les deux épreuves du matin, deux candidates soutiennent que les sujets étaient à la portée de tous : «Le sujet d'arabe est très facile, celui de la physique moins facile mais abordable. Les sujets des deux épreuves sont dans les programmes. Il ne doit pas y avoir de problème pour celui qui a révisé ses cours.» Concernant justement l'avancement des programmes, perturbé par la grève de deux semaines des syndicats autonomes, une candidate rectifie : «Ce n'était pas une grève de deux semaines mais d'un mois. Nous n'avons pas étudié pendant tout un mois. Et pourtant nous avons terminé tout le programme et avons même fait des révisions.» Les cours de rattrapage ont eu lieu mardi soir. Au CEM Pasteur (Alger-centre), les élèves sont sortis tôt des salles d'examen et revenus tard pour les deux épreuves de l'après-midi : «Nous ne pouvons pas rester longtemps dehors, il fait très chaud.» Même constat et mêmes propos au CEM Malek Bennabi, dans la commune de la Casbah. Et contrairement à l'examen de fin du cycle primaire (ex-6ème), très peu de parents étaient présents au rendez-vous d'hier. C'est à croire que cet examen n'intéresse plus grand monde ou que les parents font trop confiance à leurs enfants et qu'ils sont sûrs de leur réussite. A part cela, les quatre épreuves se sont déroulées dans des conditions normales.