Il n'y a pas de surprise pour les candidats au Brevet d'enseignement moyen (BEM) 2010. Ni de bonnes ni de mauvaises. L'examen poursuit son cours normalement et les adolescents ne manifestent aucun signe d'empressement ou d'inquiétude. Les épreuves sont à la portée de tous. Du moins jusqu'à hier. «C'est facile», lancent deux filles à la sortie du CEM Pasteur (Alger-centre). «C'est dans le programme», affirment deux autres. Après les épreuves d'arabe et de physique, puis d'éducation islamique et civile, le premier jour (mardi), les élèves de 4ème année moyenne ont composé hier dans deux matières, arabe et mathématiques. Rien à signaler dans l'ensemble. «L'anglais était très facile, les mathématiques plus ou moins», rapportent les jeunes candidates. «La grande partie des questions était tirée des cours du premier trimestre, alors que nous nous sommes basés plus sur le deuxième et le troisième pendant les révisions», ont-elles souligné. Interrogés sur les conséquences de la grève de deux semaines du mois de février dernier, observée par des syndicats autonomes, deux garçons rassurent : «Les sujets de l'examen sont dans le programme. Pour les cours ratés à cause de la grève, nous les avons rattrapés normalement. Nous avons accéléré le programme.» Les deux garçons rassurent que les sujets des deux premiers jours sont à la portée de tous : «Ceux qui ont révisé leurs cours répondront normalement aux question.»Ainsi, comme nous avons pu le constater mardi et hier dans plusieurs établissements d'Alger, les candidats étaient plutôt à l'aise. L'idée d'échouer ne traverse pas leur esprit. Et si c'est le cas, «ça ne change rien. Je referai l'année ou je m'inscrirai dans un centre de formation professionnelle». Telle est la réponse de certains candidats qui semblent prendre les épreuves à la légère : «Ceux qui ont fait des études, que font-ils aujourd'hui ? Ils ont un diplôme universitaire mais passent leur temps à errer à longueur de journée. D'autres, qui ne savent pas écrire leur nom, ont des voitures, des appartements…». Ils ne croient pas aux études mais jouent le jeu des parents, peut-être des enseignants sans toutefois fournir le moindre effort. Leur tête est ailleurs. Le problème est assez sérieux et le ministère de l'Education nationale doit l'aborder avec fermeté. K. M.