Photo : S. Zoheir Par Youcef Salami Le dossier Djezzy-Orascom Telecom est pris en charge par des experts sous la coupe du Premier ministre. C'est le propos du ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Moussa Benhamadi, en réponse à des questions de journalistes qui l'interrogeaient sur l'affaire OTA, en marge d'une journée parlementaire organisée le jeudi 3 juin à l'APN par la commission des transports et des télécommunications de l'Assemblée. Moussa Benhamadi a ajouté qu'il faudra attendre et qu'il n'y a pas, pour l'instant, de délais arrêté par l'Etat algérien pour clore ce dossier. A la question, ne craignez-vous pas qu'une telle affaire ne pèse sur le processus des investissements étrangers en Algérie, le ministre a souligné que le cadre législatif y est des plus souples, des plus attractifs et que chaque pays décide des mesures en fonction de ses intérêts. «Allez investir dans les pays du Golfe, par exemple, et vous verrez de quoi est faite la leur [législation]», a-t-il déclaré. Au sujet des employés d'OTA, il assure que l'Etat fera en sorte qu'il préserve et l'entreprise en question et les postes de travail. Leurs négociations avec le sud-africain MTN ébruitées, les responsables d'OTA ne se sont pas montrés prolixes en matière de communication. C'est plutôt la partie algérienne qui l'était. Fin avril dernier, un communiqué du ministère des Finances est rendu public dans des termes ne souffrant aucune ambiguïté : toute transaction concernant OTA doit se soumettre à la législation nationale, y est-il dit. Une mise au point est notifiée aussi à MTN. Elle se fonde sur la législation relative aux investissements étrangers ainsi que sur les textes régissant la licence de téléphonie mobile concédée à OTA. Cette mise au point précise que «le gouvernement s'oppose au projet de transaction entre MTN et Orascom, en ce qui concerne la société OTA et s'oppose ainsi à tout transfert total ou partiel de propriété de cette entreprise de Orascom vers MTN. Toute transaction concernant donc OTA sera nulle et non avenue, et pourrait aboutir au retrait de la licence de téléphonie concédée à cette entreprise de droit algérien […]. Dans le cas où Orascom entend se désengager d'OTA, il lui reviendra d'en discuter les termes, selon les règles universelles, avec l'Etat algérien qui a décidé d'exercer son droit de préemption sur la totalité du capital de cette entreprise. Toute tentative de contourner cette décision pourrait conduire, le cas échéant, à la mise en œuvre de la procédure d'expropriation des actionnaires actuels de OTA, conformément aux dispositions légales pertinentes». Tout est dit.