Photo: Fouad S. C'est ce qu'a indiqué hier la ministre déléguée chargée de la Recherche scientifique, Souad Bendjaballah, invitée de rédaction de la Chaîne III. «Il y a des centres de recherche où on est à 70% de femmes. Je parle de l'Institut Pasteur, du Cerist et du CRAAG », a t-elle précisé. Mais en dépit de ces résultats, il existe « un pouvoir discrétionnaire » qui exclut les femmes des postes administratif. « Sur les 18 centres de recherche que nous avons, deux seulement sont dirigés par des femmes », a-t-elle souligné. La ministre a également regretté le fait que peu de femmes dirigent des universités. « Cela dit, plus de 60 % des étudiants jusqu'au niveau de magister sont du sexe féminin alors que l'accès au doctorat est encore faible pour les femmes », note-t-elle. Aux chercheurs femmes qui ont été exclues des programmes de recherche, la ministre déléguée a signalé qu'il existe des voies de recours dans les textes. « Par contre, si elles estiment qu'il y a des projets de recherche qui sont mis en place sans elles, qu'elles mettent elles-même leurs propres projets de recherche », a-t-elle conseillé. « En tant que femme politique », Mme Bendjaballah a incité les partis à appliquer une certaine égalité dans l'établissement des listes pour les élections surtout au niveau local. A sa conviction, « c'est à ce niveau-là que les femmes peuvent faire leur apprentissage dans le domaine politique ». Elle est sûre que la « volonté politique existe mais le problème se pose dans l'application ».