Photo : Riod De notre envoyé spécial à Polokwane en Afrique du Sud Amirouche Yazid Moment historique pour la sélection algérienne de football qui retrouve aujourd'hui le Mondial à l'occasion du match contre la Slovénie à Polokwane pour le compte du groupe C. Au-delà des détails liés à la rencontre, aussi bien du côté des Verts que chez l'adversaire, la partie de cet après-midi -inédite entre Algériens et Slovènes- revêt une importance particulière dans le sens que l'heureux vainqueur se rapprochera davantage du second tour alors que le malheureux vaincu aura ainsi signé son élimination précoce de la compétition. Une raison manifestement suffisante pour que les Verts se mobilisent pour réussir leur première sortie au Mondial sud-africain dont le coup d'envoi a été donné il y a deux jours. Le sort de la sélection nationale qui hérite du profil de trouble-fête du groupe est incontestablement lié au résultat de son face-à-face avec la Slovénie. Si paradoxal que cela puisse paraître, Algérie-Slovénie s'apparente à un match de finale. Pourtant, il s'agit bel et bien du premier match pour les deux équipes. Du côté des Verts, l'heure est à la mobilisation, seul remède contre les imperfections constatées lors des matches de préparation et contre les aléas qui s'y sont greffés au cours de leur séjour au pays de Mandela. Pour parvenir à surmonter l'écueil slovène, les coéquipiers de Belhadj sont visiblement tenus de retrouver l'esprit de gagnant qui a caractérisé leur rendement avant d'arracher le billet de qualification au second tour. Il leur suffira de se rappeler que le passage à la Coupe du monde 2010 n'a pas été une œuvre aisée. Le coach national, Rabah Saadane, n'a pas caché son souhait de voir son équipe retrouver la hargne et l'engagement affichés lors des grands précédents rendez-vous. Saadane évoquait même «un esprit Oum Dormane», à l'occasion de la conférence de presse tenue jeudi dernier à Durban. Le sélectionneur national attend cette résurrection face à la Slovénie. Il n'y a pas, en effet, un motif de mobilisation et d'engagement plus fort qu'un match de Coupe du monde. Le onze national est très attendu sur ce terrain. Il a prouvé à maintes reprises qu'il possède les ressorts nécessaires pour se transcender et réaliser les exploits les plus fous. L'atout réside en effet dans le fait que le groupe a appris à vivre ensemble dans les moments les plus forts et que des automatismes se sont tissés entre ses éléments. Les Verts font néanmoins peur aux Algériens. La raison ? L'équipe n'arrive plus à inscrire de but. Cette inefficacité a fini par devenir une véritable hantise dans la maison des Verts. Une faille qui a duré plusieurs mois où le onze national n'a pu marquer le moindre but si l'on excepte celui inscrit dernièrement par Ziani sur penalty contre les Emirats arabes unis dans un match amical joué à Nuremberg. Le nouveau mal des Verts a ainsi poussé le coach national à opérer de notables changements pour le match d'aujourd'hui. Ce n'est guère un choix pour un coach qui a renouvelé sa confiance à une attaque qui n'a rien prouvé. L'avant-centre de Sienne, Abdelkader Ghezzal, a été le plus indiqué pour faire les frais du changement. Le joueur va apprendre, à ses dépens, à quel point est dure la vie sur un banc de touche d'une sélection qui joue le Mondial. L'autre changement apporté par le coach national est la très attendue incorporation de Khadir dans l'entrejeu où l'animation se fait à un rythme très mou et de manière désordonnée. En optant au relookage du milieu de terrain (Yebda, Lacen, Khadir, Ziani), le coach compte visiblement apporter du sang neuf à un compartiment qui peine à trouver ses marques. Ce qui se répercute sur le rendement de la ligne d'attaque que composeront à l'occasion du match contre la Slovénie Djebbour et Matmour. En face, il y a aura un adversaire connu pour sa défense très solide qui n'a encaissé que 4 buts durant les éliminatoires. Le point fort de cette équipe est cette capacité à surprendre ses vis-à-vis par un jeu de contres simples efficaces.