Le flux de réfugiés et de personnes déplacées fuyant des conflits ou des catastrophes dans le monde a recommencé à augmenter en 2009, selon le rapport annuel du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Le rapport publié hier relève ainsi que le nombre de déracinés, comptabilisant les réfugiés (15,2 millions), les personnes déplacées (27,1 millions) et les demandeurs d'asile (983 000), a atteint 43,3 millions en 2009, soit 1,3 million de plus que l'année précédente. «Le monde n'est pas devenu plus sûr en 2009», a regretté un responsable du HCR, Volker Turk. «Des conflits majeurs, comme en Afghanistan, en Somalie et en République démocratique du Congo, ne laissent entrevoir aucun espoir de solution», a déclaré le haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Antonio Guterres. Ainsi, en vingt ans, le nombre de réfugiés qui n'ont pu retourner dans leur pays d'origine (251 500) n'a jamais été aussi élevé qu'en 2009, selon le rapport du HCR qui, habituellement, comptabilise un million de retours de réfugiés chaque année. Ce recul s'explique en grande partie par l'insécurité en Afghanistan, a indiqué M. Turk. «En 2009, il y a eu 51 000 retours [vers ce pays], contre 275 000 en 2008», a-t-il expliqué. Selon le rapport, ce sont les pays en développement qui continuent à recevoir le plus grand nombre de réfugiés, le Pakistan étant le pays qui en accueille le plus (1,7 million), suivi de l'Iran (1,1 million) et de la Syrie (1,05 million). Concernant les demandeurs d'asile, leur nombre a également augmenté en 2009, l'Afrique du Sud étant le pays qui a reçu le plus grand nombre d'entre eux (222 000), suivi par les Etats-Unis et la France.