Energies renouvelables. Energies alternatives. Énergies nouvelles. Energies propres. Toutes ces dénominations disent la même chose, en filigrane : que ce sont des sources pérennes qui pourraient remplacer les énergies fossiles, pétrole et gaz, qui non seulement s'épuiseront un jour ou l'autre, mais en plus sont hautement polluantes. C'est là une vérité que plus personne ne conteste. Mieux, tout le monde s'accorde à dire, à juste titre, qu'il ne peut y avoir de développement durable sans énergies renouvelables. L'ONU a même intégré la promotion de ces énergies dans les Objectifs du millénaire. Du coup, la réduction de la pollution, avec tout ce qui vient dans son sillage, est devenue le sujet d'actualité auquel sommets, rencontres, débats et discours sont consacrés.Mais les politiques calculent, négocient et, surtout, louvoient et tergiversent. Ils signent des conventions qu'ils ne respectent pas parce qu'ils sont obligés de se soumettre aux exigences économiques et font des promesses qu'ils oublient le lendemain parce qu'ils mesurent mal l'urgence de devoir adopter des énergies qui nous libéreraient de l'emprise des polluants et nous garantiraient un développement propre et durable. Quant aux pays conscients de l'importance et des avantages, tant environnementaux qu'économiques, de ces énergies alternatives, ils n'ont souvent pas les technologies nécessaires et/ou les moyens humains ou financiers pour les développer. Au final, il apparaît que la priorité n'est plus de défendre les énergies renouvelables mais plutôt de trouver les moyens de les produire, de les développer et de généraliser leur utilisation. C'est en quelques mots la philosophie d'ERA 2010 (Energies renouvelables Algérie). Cet acronyme est le nom du Salon international des énergies renouvelables, des énergies propres et du développement durable dont la première édition se tiendra du 19 au 21 octobre prochain à Tamanrasset, dans l'extrême sud du pays.Organisé par l'agence Myriade communication, avec le soutien du ministère de l'Energie et des Mines, du ministère de l'Enseignement supérieur et la Recherche scientifique, du ministère des Ressources en eau ainsi que de la wilaya de Tamanrasset, ERA 2010 n'a d'autres prétentions que celle de se poser comme plate-forme d'échange. Son objectif principal est de faire se rencontrer des professionnels locaux et internationaux spécialisés dans les énergies renouvelables, la maîtrise des énergies, l'éco-construction et le développement durable. Ces mises en contact peuvent déboucher sur du concret, tels des accords de coopération, des collaborations, voire des marchés. Les organisateurs du salon ont ratissé large pour permettre à tout participant d'avoir l'occasion de trouver les partenaires et les terrains d'entente ou créneaux d'investissement qui l'agréeraient. Du solaire à l'éco-construction, en passant par l'éolien, la géothermie, la biomasse et l'hydroélectricité, toutes les filières en rapport avec les énergies renouvelables et le développement durable seront présentes à ERA 2001.Il faut espérer que toutes les institutions et acteurs, publics ou privés, qui, de près ou de loin, sont concernés par ce défi qu'est l'adoption des énergies renouvelables seront également présents à ce rendez-vous avec l'avenir qu'il s'agira de bien construire si on veut assurer notre devenir. H. G.