Le nul obtenu vendredi dernier face à l'équipe anglaise a permis aux Fennecs de rester en course mais il a surtout nourri l'espoir de millions d'Algériens de voir leur équipe faire encore mieux face aux Américains pour aspirer à une qualification pour le deuxième tour. Dans les rues de la capitale, vides durant les 90 minutes qui ont opposé les Fennecs aux protégés de Capello, l'ambiance a vite repris place après le sifflet final de l'arbitre, l'Ouzbek Irmatov, et des milliers de supporters sont sortis spontanément manifester leur joie. Les youyous ont fusé des balcons, les voitures ont envahi les rues d'Alger en klaxonnant. Les jeunes drapés de vert, blanc, rouge, assis sur les portières et chantant à tue-tête, ont salué le nul face à une équipe que d'aucuns comptaient parmi les favoris de la Coupe du monde. A Didouche Mourad, Bab El Oued ou encore à Ben Aknoun et ailleurs, des cortèges de voitures parées aux couleurs de l'emblème national ont sillonné les rues. La torpeur dans laquelle étaient plongés les quartiers d'Alger, une heure auparavant, a fait place à une liesse qui a illuminé la capitale. La foule des inconditionnels des Verts grossissait davantage, à mesure que les cortèges affluaient dans les principales places. Embrassades, danses, chants, fumigènes et larmes de joie ont marqué ces manifestations de joie. Une manière de saluer la performance de Ryadh Boudebouz, de Ziani, de Bougherra et des autres. A la place des Martyrs ou encore à Bab Ezzouar, les mêmes scènes de joie étaient observées. Les «One, two, three, viva l'Algérie» entremêlés de youyous stridents fusaient de partout dans une atmosphère qui en disait long sur la joie de tout un peuple. Femmes, hommes, jeunes et vieux, sans distinction d'âge et de sexe, qui ont suivi la belle prestation des capés de Rabah Saadane, n'ont pas hésité à envahir les rues pour laisser éclater leur joie. Compréhensible après la belle prestation des Fennecs qui ont tenu tête à l'Angleterre. D'ailleurs, les inconditionnels de l'EN n'ont pas manqué de relever la performance des Verts face à une «piètre» prestation des «Three Lions» qui n'ont inquiété que rarement le gardien de but, Rais Ouahab M'bolhi, impérial sur sa ligne. Dans les cafétérias et places publiques, les fervents supporters des Fennecs ont refait le match, décortiqué tous les gestes et actions des Matmour and Co. Sur le rythme de «Mazal, mazal El-Maricane (c'est au tour des Américains maintenant)», des supporters ont dansé au milieu des rues. Le dernier rendez-vous capital de l'Algérie face aux Etats-Unis de Bob Bradley, mercredi prochain, déterminera l'avenir des Fennecs en Coupe du monde. La nuit de vendredi dernier a été longue à Alger qui a renoué avec cette magie que procure le ballon rond.