Le président américain Barack Obama a ratifié jeudi dernier une nouvelle série de sanctions contre l'Iran qui vont au-delà des mesures de rétorsion prises par les Nations unies le mois dernier. Il a toutefois souligné que la voie de la diplomatie restait ouverte. Il a averti, par la même occasion, l'Iran que la poursuite de son programme nucléaire renforcerait son isolement et la pression internationale à son endroit. Le projet de loi adopté par le Congrès renforce une législation déjà en vigueur en y ajoutant une gamme de nouvelles sanctions économiques, afin de tenter de persuader l'Iran d'abandonner son programme nucléaire. Le texte vise à perturber l'approvisionnement en essence de la République islamique, qui ne dispose pas de capacités de raffinage suffisantes. «Avec ces sanctions, et les autres, nous frappons au cœur de la capacité du gouvernement iranien de financer et de poursuivre ses programmes nucléaires», déclare M. Obama, selon le texte, publié à l'avance, de la déclaration qu'il devait prononcer à l'occasion de la promulgation du projet de loi. Le Congrès a approuvé ce texte, négocié entre les deux chambres, la semaine dernière. «Nous montrons au gouvernement iranien que ses actes ont des conséquences et que, s'il persiste, la pression continuera de se renforcer, de même que son isolement», poursuit M. Obama. «Il ne saurait y avoir de doute : les Etats-Unis et la communauté internationale sont déterminés à empêcher l'Iran d'acquérir des armes nucléaires», ajoute-t-il. Le président du Parlement iranien Ali Larijani a affirmé jeudi dernier lors d'une visite en Syrie que les sanctions que les Etats-Unis s'apprêtent à imposer à l'Iran auront «peu d'impact». La communauté internationale soupçonne Téhéran, en dépit de ses démentis répétés, de chercher à se doter de l'arme atomique sous le couvert d'un programme nucléaire civil. M. Obama estime que l'Iran a pour l'instant refusé l'offre de dialogue qu'il avait formulée lors de sa prise de fonctions l'an dernier. «Jusqu'ici, l'Iran a choisi la voie du défi», souligne le président américain. «C'est pourquoi nous devons bâtir une coalition de pays plus large et plus soudée pour faire pression sur le gouvernement iranien», ajoute-t-il. Téhéran «a toujours le choix», poursuit M. Obama. «La porte de la diplomatie reste ouverte. L'Iran peut prouver que ses intentions sont pacifiques. Il peut remplir ses obligations [envers le Traité de non-prolifération] et parvenir à un niveau de sécurité et de prospérité digne d'un grand pays.» R. I.