Le président du parlement iranien Ali Larijani a déclaré jeudi à Damas que les nouvelles sanctions américaines contre l'Iran sont "dénués de sens". "Nous considérons les pratiques américaines comme un mouvement politique vain," a estimé Larijani lors d'une conférence de presse à l'ambassade iranienne à Damas. D'après la Maison Blanche, le président américain Barack Obama promulguera jeudi un projet de loi sur de nouvelles sanctions contre l'Iran. Larijani a également minimisé les conséquences des sanctions imposées par le Conseil de sécurité des Nations unies contre l'Iran, prévenant que l'Iran infligera des représailles aux pays qui contrôlent ses bateaux. "Nous avons des relations économiques et militaires solides avec la Russie," a-t-il déclaré, soulignant que la position de la Russie sur les sanctions onusiennes ne sapera pas les liens entre Moscou et Téhéran. Le président américain Barack Obama a ratifié jeudi une nouvelle série de sanctions contre l'Iran qui vont au-delà des mesures de rétorsion prises par les Nations unies le mois dernier. Il a toutefois souligné que le voie de la diplomatie restait ouverte. Ces nouvelles sanctions frapperont "au coeur" de la capacité de Téhéran à mettre au point des programmes nucléaires, a estimé M. Obama. Elles visent à réduire les importations iraniennes de carburant et à pénaliser les banques étrangères qui commerceraient avec les gardiens de la Révolution iranienne et le secteur nucléaire iranien. "Il ne doit y avoir aucun doute: les Etats-Unis et la communauté internationale sont déterminés à empêcher l'Iran d'acquérir des armes nucléaires", a-t-il déclaré. Les Etats-Unis s'assureront que les nouvelles sanctions de l'ONU soient strictement respectées, a-t-il ajouté. M. Obama estime que Téhéran a pour l'instant refusé l'offre de dialogue qu'il avait formulée lors de sa prise de fonctions l'an passé. "Jusqu'ici, l'Iran a choisi la voie du défi", souligne le président américain. "C'est pourquoi nous devons bâtir une coalition de pays plus large et plus soudée pour faire pression sur le gouvernement iranien", ajoute-t-il. L'Iran "a toujours le choix", a poursuivi M. Obama. "La porte de la diplomatie reste ouverte. L'Iran peut prouver que ses intentions sont pacifiques. Il peut remplir ses obligations (envers le Traité de non-prolifération) et parvenir à un niveau de sécurité et de prospérité digne d'un grand pays". R.I.