De notre correspondant à Tizi Ouzou Lakhdar Siad Plusieurs milliers de personnes ont sillonné la principale artère de la ville de Fréha, à une trentaine de kilomètres à l'est de Tizi Ouzou, pour tenter d'arracher des mains de ses ravisseurs I. Lounès, jeune entrepreneur enlevé dans la nuit du samedi 3 juillet à dimanche 4 juillet derniers près de son village Azrou, à Tala T'gana, par un groupe terroriste armé. La marche, que la coordination du arch d'Aït Jennad a initiée, s'était déroulée dans le calme et était constituée de plusieurs carrés bien encadrés par des membres de la «cellule de crise» mise sur pied après l'enlèvement de la victime, avant de s'arrêter devant le siège de l'APC de Fréha où une prise de parole a eu lieu devant les manifestants. Parallèlement, les commerçants de la ville de Fréha ont répondu positivement à l'appel à la grève de 9 heures à midi lancé par la même coordination. Deux banderoles étaient brandies par les marcheurs silencieux, du stade communal de Fréha, point de départ de l'action, jusqu'au siège de la mairie. «Halte aux kidnappings» et «Libérez Lounès» étaient les seuls mots d'ordre de la marche ponctuée par des appels répétés à la libération de I. Lounès à travers un mégaphone. «Au nom du arch de Aït Jennad, libérez Lounès ; c'est une personne généreuse, pleine de bonté, qui n'a jamais fait de mal à personne, malade de surcroît, afin de soulager sa famille et ses amis et tous les membres du arch de Aït Jennad», répétait le jeune homme dans le mégaphone durant la marche. Devant le portail fermé de la mairie, le P/APC de Fréha a appelé, à son tour, à la libération du jeune entrepeneur. «On est tous avec toi Lounès» ; «Lounès, tu n'es pas seul» ; «Tous avec Lounès», pouvait-on lire sur des pancartes collées au mur d'enceinte du siège de l'APC.