Le ministre de l'Industrie, de la Petite et Moyenne Entreprise et de la Promotion de l'investissement, Mohamed Benmeradi, a mis en exergue, hier à Alger, le rôle de la propriété industrielle, de l'innovation et de la recherche scientifique dans la promotion de la compétitivité des entreprises du secteur industriel. Dans une allocution, lue en son nom par un représentant du ministère, à l'ouverture d'un atelier de formation dans le domaine de l'appui à la technologie et à l'innovation, le ministre a estimé que «la propriété industrielle, l'innovation et la recherche et développement ont un rôle déterminant dans la mise en place opérationnelle d'une politique généralisée et volontariste de promotion de la compétitivité des entreprises du secteur industriel et, particulièrement, des petites et moyennes entreprises», rapporte l'APS. Le ministre a expliqué que l'Algérie a décidé d'entreprendre la relance de son outil industriel et retenu une politique fondée sur l'émergence de la connaissance, de l'innovation, de la maîtrise de la technologie et de l'intelligence économique, soulignant ainsi que notre pays s'est engagé dans la transformation de son économie pour en faire une économie «efficiente, diversifiée et exportatrice». Pour lui, c'est l'innovation qui marque désormais la frontière entre les entreprises performantes et celles qui connaissent des contraintes pour survivre. Il a relevé que l'Algérie «dispose d'importantes capacités en matière scientifique et technologique et que, parallèlement, les entreprises disposent, pour leur part, d'un potentiel de productivité et de compétitivité qu'il faut exploiter, notamment, par la mise en place d'un environnement favorable et aussi de mécanismes de liaison et de soutien appropriés avec le monde de la recherche appliquée». Toutefois, M. Benmeradi ne manquera pas de souligner la «faible articulation» entre le monde de la recherche et le secteur économique et, plus particulièrement, les entreprises du secteur industriel car, a-t-il dit, «elles constituent l'essentiel du creuset et des applications résultant de la recherche scientifique et appliquée». Abordant le système des brevets d'innovation, le ministre a indiqué qu'il visait l'encouragement du transfert de technologie en créant des droits de propriété négociables pour améliorer les flux et l'échange des connaissances, rappelant que la demande des brevets «croît, depuis le milieu des années 1990, à un rythme rapide dans la majorité des pays, tant dans le cadre des systèmes nationaux que du système international des brevets». Le ministre a noté, à cet égard, que l'Institut national de la propriété industrielle (Inapi) a traité près de 12 000 dossiers, durant l'année 2008, et enregistré 177 brevets en 2007, 277 en 2008, 776 en 2009 et 246 brevets durant les quatre premiers mois de l'année 2010, formulant le vœu d'atteindre les 1 000 enregistrements de brevets d'ici à la fin de l'année. M. Benmeradi a évoqué, par ailleurs, le réseau des Centres d'appui à la technologie et à l'innovation (CATI) qui, a-t-il précisé, une fois développé, «ce réseau permettra l'exploitation des différentes banques de données nationales, régionales et internationales». «Pour permettre l'échange de données et d'expérience au niveau des sous-régions et des régions, notamment la région du Maghreb et du monde arabe, l'organisation s'engage à coordonner des opérations de création et de soutien de réseaux régionaux, intégrant ainsi notre réseau national», a-t-il souligné. S. B.