De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar Le Salon national de l'agroalimentaire et de la dégustation continue de se tenir au niveau du hall des expositions de l'EMEC d'Oran. En fait, l'activité organisée par la boîte de communication Grafside ne draine pas grand monde du fait de l'insignifiance de l'activité qui n'a pu associer que dix exposants : ceux de trois marques de fromage, deux de boissons gazeuses, un de gaufrettes, un de pâtes, un autre exposant de conserverie de poissons, etc. L'exposition n'a couvert que 5% de l'espace total du palais des expositions. C'est dire la gêne des organisateurs de la manifestation. Bien que l'initiative soit louable, il n'en demeure pas moins que, pour l'organisateur, c'est presque un fiasco auquel il doit faire face. Censé rassembler les producteurs et les professionnels du secteur en vue d'exposer les dernières innovations industrielles en matière d'emballage, de procédés de fabrication, ce salon n'a pas réussi à atteindre ses objectifs primaires. Seules des séances de dégustation sans âme sont épisodiquement assurées par les quelques stands présents. Le salon, qui se tient du 18 au 21 juillet en cours, a vu la défaillance d'une grande partie des exposants qui, selon les organisateurs, se sont désistés à la dernière minute. Plusieurs manifestations programmées durant cette semaine de la dégustation ont été purement et simplement annulées. C'est le cas de l'activité censée être menée par l'association des consommateurs, et qui consistait à organiser un concours du meilleur stand d'exposition au niveau du salon. Il n'en est rien. Il faut dire que cette défection illustre, quelque peu, l'état d'esprit ou la situation du secteur de l'agroalimentaire confronté à des faillites en série. Selon certains économistes spécialisés dans le secteur des petites et moyennes entreprises, le problème des petites industries présentes dans l'agroalimentaire est lié à l'absence de stratégie de management, de contrôle de gestion, de prévisions et la non-maîtrise des coûts de production et de distribution. Et ce, en dépit de la diligence de programmes européens d'appui et de suivi des PME /PMI dans le pays.