Photo : S. Zoheïr Par Youcef Salami L'Algérie a importé, au 1er semestre 2010, pour 19,71 milliards de dollars contre 20,92 milliards de dollars au cours de la même période en 2009, soit une baisse de 5,82%, une donnée statistique établie par le Centre national de l'informatique et des statistiques des Douanes (Cnis), reprise par l'APS. Importantes en volume, mais en baisse par rapport à l'année dernière, les importations modifient ainsi la trajectoire de la balance commerciale. Celle-ci a enregistré un excédent de 6,53 milliards de dollars durant le premier semestre 2010, contre un déficit de 1,16 milliard de dollars (chiffre consolidé) durant la même période en 2009, une amélioration confortée par des exportations en hausse. Les exportations ont, en effet, atteint 26,25 milliards de dollars, contre 19,76 milliards au cours de la même période de l'année écoulée, en augmentation de 32,82%. Le Cnis estime que la bonne tenue du commerce extérieur s'explique par l'augmentation de plus de 32% du montant des exportations des hydrocarbures grâce à la hausse des prix du brut. Sur le montant global des exportations, les hydrocarbures ont représenté 96,99% en s'établissant à 25,45 milliards de dollars lors des six premiers mois 2010, contre 19,27 milliards durant la même période de 2009, en hausse de 32,04%. Les exportations hors hydrocarbures évoluent toujours dans de faibles proportions : seulement 790 millions de dollars, soit 3,01% des exportations globales. Le Cnis donne la configuration des principaux produits hors hydrocarbures exportés : demi-produits 554 millions de dollars (+105,95%) ; biens alimentaires 109 millions de dollars (+49,32%) et produits bruts 102 millions de dollars (+13,33%). Ce sont des produits qui enregistrent une hausse en termes d'exportation, à la différence d'autres groupes de produits qui ont connu une baisse. Il s'agit, entre autres, des biens de consommation non alimentaires avec 14 millions de dollars (-44%) et des biens d'équipements industriels qui se sont chiffrés à 11 millions de dollars (-54,17%), détaille l'organisme douanier, cité par l'APS. Le Cnis mentionne, par ailleurs, les cinq principaux clients de l'Algérie qui étaient les USA (5,30 milliards de dollars), l'Italie (3,61 mds), l'Espagne (2,83 milliards de dollars), la France (2,31 milliards de dollars) et les Pays-Bas (1,48 milliards de dollars. Quant aux fournisseurs, la première place est revenue à la France (3,26 milliards de dollars), suivie de la Chine (2,33 milliards de dollars), l'Italie (1,78 milliards de dollars), l'Allemagne (1,27 milliards de dollars) et l'Espagne (1,15 milliards de dollars). La répartition par région économique montre que les pays de l'UE restent toujours les principaux partenaires de l'Algérie, avec 51,55% des importations et 47,34% des exportations. Par rapport au 1er semestre 2009, les importations en provenance de l'UE ont enregistré une baisse de 10,91%, passant de 11,41 milliards de dollars à 10,16 milliards de dollars, alors que les exportations de l'Algérie vers ces pays ont augmenté de 980 millions de dollars (+8,56%). Les pays de l'OCDE (hors UE) viennent en deuxième position avec 15,81% des importations et de 38,98% des exportations de l'Algérie. Par rapport aux six premiers mois de 2009, des augmentations «appréciables» des exportations algériennes ont été réalisées avec ces pays, passant de 6,43 milliards de dollars à 10,23 milliards de dollars en hausse de 59,21%, alors que les importations ont diminué de 10,87%, soit l'équivalent de 380 millions de dollars. Les échanges commerciaux entre l'Algérie et les autres régions restent marqués par de faibles proportions. Ainsi, le volume global des échanges avec les pays de l'Asie s'est établi à 5,78 milliards de dollars au 1er semestre 2010, contre 4,6 milliards de dollars à la même période 2009, en hausse de 25,68%. Avec les pays arabes (hors UMA), le volume des échanges est passé à 821 millions de dollars au 1er semestre 2010, contre 838 millions de dollars (-2,03%). Le volume des échanges avec les pays de Maghreb (UMA) a augmenté de 59,1%, passant de 467 millions de dollars à 743 millions de dollars, selon le Cnis.