Le groupe français Macif (Mutuelle assurance des commerçants et industriels de France et des cadres et salariés de l'industrie et du commerce), la Société algérienne des assurances (SAA), la BDL et la BADR ont signé, jeudi dernier à Alger, une convention portant sur la création d'une nouvelle compagnie d'assurance de personnes. Ledit accord sera opérationnel à partir du mois de janvier 2011. Selon le directeur général de la SAA, également président de l'Union algérienne des assurances et réassurance (UAR), M. Amar Latrous, les parties contractantes envisagent de créer des structures de coopération et de développement qui prendront la forme de filiale commune en Algérie en application des nouvelles mesures sur l'investissement étranger en Algérie prises dans le cadre de la loi de finances complémentaire pour l'année 2009 (LFC 2009), à savoir celle obligeant l'actionnaire étranger à s'associer avec un opérateur local pour tout projet d'investissement, selon la règle 51/49, est prise en ligne de compte. En effet, les partenaires algériens détiendront 66% des parts contre 34% pour la Macif qui est ainsi majoritaire. Ce qui lui permettra d'assurer le management de la compagnie. Le reste sera réparti entre la SAA, la BADR et la BDL. «La Macif était la première à avoir accepté, sans poser le moindre problème, les dispositions de la loi de finances complémentaire 2009», a précisé récemment M. Latrous. Concernant les activités qui pourraient être exercées au sein des filiales communes, elles concernent surtout l'assurance-vie, celle des personnes (rapatriement des corps, notamment), un créneau encore vierge en Algérie, l'assurance des véhicules en transit sur le territoire algérien, la commercialisation de produits d'assurance auprès des personnes particulièrement intéressées par le système de mutualité, l'assistance et assurance voyage aussi bien à l'intérieur du pays qu'à l'étranger. Il s'agit aussi de mettre en place des mécanismes pour un partage et un échange équitable de connaissances et de technologies entre les deux partenaires. En effet, le groupe français envisage de mettre à la disposition des Algériens sa grande expérience dans le secteur de l'assurance, notamment à travers la création d'une école de formation ouverte à la SAA. Selon les responsables de la partie algérienne, l'assistance technique française concerne aussi la mise en place de logiciels informatiques spécialisés, des outils d'aide à la décision et l'aide technique sur tous les sujets touchant les réseaux de gestion et de commercialisation. Cette signature ouvre le chemin à la SAA pour «mettre en place une coopération technique lui permettant le déploiement d'une offre de produits ou services se différenciant, sur le plan qualité, de ceux proposés par la concurrence pour mieux accompagner ses assurés», ajoutent-ils. Cette signature marque l'achèvement de la démarche de la Macif pour investir le marché algérien de l'assurance en pleine expansion. La présidence du conseil d'administration sera confiée aux actionnaires algériens. Le capital de cette compagnie sera à titre indicatif estimé à 1 milliard de dinars. S. B.