La Société nationale d'assurance (SAA) et le groupe français Macif (Mutuelle assurance des commerçants et industriels de France et des cadres et salariés de l'industrie et du commerce) ont signé ce matin, à Alger, «un protocole d'intention de partenariat stratégique». Sur la base de ce partenariat, les deux parties envisagent de créer des structures de coopération et de développement qui pourront prendre la forme de filiales communes en Algérie ou en France, explique-t-on auprès de la SAA. Les contractants entendent procéder à un partage et un échange de connaissances et de technologies fondées sur l'expérience et les outils utilisés par le groupe Macif et la connaissance des spécificités du marché algérien par la SAA. Le groupe Macif mettra à disposition ses spécialistes-métiers dans les domaines identifiés. Concernant les activités qui pourraient être exercées au sein des filiales communes, elles concernent surtout l'assurance vie, celle des personnes (rapatriement des corps notamment), l'assurance des véhicules en transit sur le territoire algérien, la commercialisation de produits d'assurance auprès des personnes particulièrement intéressées par le système de mutualité, l'assistance et assurance voyage aussi bien à l'intérieur du pays ou à l'étranger. Ce partenariat, ajoute-t-on, pourrait déboucher aussi sur la création d'une école de formation ouverte à la SAA. S'agissant du partage et d'échange de savoir-faire, ils portent surtout sur la formation, la gestion technique des portefeuilles d'assurance et les outils d'aide à la décision. Par ce partenariat, la SAA, dont l'activité d'assurance est centrée sur l'assurance des particuliers et de la famille, se donne pour ambition «de mettre en place une coopération technique lui permettant le déploiement d'une offre de produits ou services se différenciant de ceux proposés par la concurrence (…)» Créée en 1963, la SAA détient actuellement 28% du marché algérien des assurances avec un capitale social estimé à 16 milliards de dinars. La partie française souhaite, de son côté, «mettre en œuvre sa politique de coopération et de développement à l'international avec un partenaire privilégié et reconnu en Algérie pour offrir localement des solutions aux assurés et à leur famille (…)» Ce protocole d'intention est conclu pour une durée de trois années, à compter de sa date de signature. Il se renouvellera par tacite reconduction par période de trois années. Pour rappel, cette initiative intervient un mois après la signature de la convention algéro-française dans le domaine des assurances. Une convention qui permet l'entrée des compagnies françaises sur le marché algérien.