Les transferts concernant les footballeurs locaux font modérément l'actualité dans les pages de la presse sportive nationale. Après un Mondial, osons le mot, «décevant» pour le football algérien, la tendance EN ne veut pas s'estomper et s'enflammer de nouveau pour la compétition locale. Pourtant, la prestation en Afrique du Sud ne s'est pas distinguée par une qualité de haut vol. L'équipe nationale algérienne a semblé se suffire de l'ivresse d'une qualification pour la plus grande fête du football. Les unes des journaux, qui, en cette période de l'année, sont occupées par les péripéties des transferts qui jalonnent la vie des clubs locaux, changent d'apparence. Les années précédentes, le grand rendez-vous mondial et la période des vacances sont rythmés par l'actualité des transferts en Algérie. Les noms des clubs les plus «riches» revenaient sans cesse. Et les joueurs et entraîneurs ayant fait forte impression lors de l'exercice précédent avaient l'air de véritables vedettes people. L'effet éliminatoires du Mondial et de la CAN angolaise opère toujours. Ouvrir sur les dernières recrues de Serrar ou Hannachi semble n'être plus «vendable» pour la presse sportive. Evoquer l'avenir, pas toujours sensationnel, des joueurs internationaux cadre mieux avec l'ambiance générale. Les joueurs locaux semblent ne plus avoir la cote auprès des consommateurs de football. L'avenir sportif des Yebda, M'bolhi et consorts est décortiqué sous toutes les coutures et la moindre rumeur est érigée en information capitale. Ainsi, l'été pourri des locaux se poursuit inexorablement. Après avoir été quasiment écartés de l'équipe A, l'après- Mondial se présente mal pour eux. La situation est d'autant plus singulière que notre pays s'apprête à entrer de plein fouet dans le «professionnalisme». Et ce, dès la saison prochaine, dixit la FAF. Alors que l'année du début du professionnalisme aurait normalement bénéficié d'une intersaison particulière, même les péripéties administratives des clubs pour se conformer aux cahiers des charges ne suscitent que des haussements d'épaules. Ainsi, les compétitions africaines des clubs, pourtant comprenant cette fois-ci pas moins de trois clubs algériens, ne semblent pas éveiller l'intérêt. Il reste aux nouveaux mal-aimés du sport roi une occasion pour la rédemption : le Championnat d'Afrique des nations (CHAN), qui doit avoir lieu début 2011 au Soudan. La toute fraîche compétition de la CAF donnera l'occasion aux locaux de prouver, encore une fois, qu'ils sont autant dignes de l'intérêt des aficionados. M. B.