Djahid Zfizef, P-DG de Sotracov, et Bouzid Boukersi P-DG de l'Onab, ont coanimé hier à Alger une conférence de presse consacrée à l'importation de la viande bovine congelée d'Inde. Les deux responsables se sont montrés rassurants, affirmant que la viande dont il est question est de «bonne qualité». Des vétérinaires et des ingénieurs de contrôle de la qualité de la société ont fait le déplacement en Inde et s'en sont assurés, souligne Djahid Zfizef. C'est un contrôle fait au préalable comme en font les services de contrôle pour d'autres produits. A l'arrivée, un deuxième contrôle est effectué, une tâche confiée aux services vétérinaires ou phytosanitaires qui s‘attacheront à vérifier l'application de toutes les mesures requises. Mais, ce n'est pas tout, ces services procèderont à des échantillonnages codifiés, avant de décider de mettre la viande importée sur le marché local. Le P-DG de Sotracov ajoute cependant que «si ces services relèvent des anomalies sur la viande, objet de contrôle, la marchandise est renvoyée vers le pays d'origine». Le processus de contrôle n'est pas pour autant clos, la viande, même introduite sur le marché, est soumise à une vérification rigoureuse de la part de l'Institut Pasteur d'Alger. Le quitus de l'institut est important, avant que la marchandise ne soit mise dans le circuit de distribution. La viande dont il s'agit sera vendue au prix de 410 à 560 dinars le kg. Ce prix, le Zfizef s'en réjouit. Et d'ajouter que nous importons auprès d'autres pays mais que nous allons continuer d'importer d'Inde du moment que c'est un marché porteur. La viande indienne sera disponible dans les circuits au détail à compter du 8 août. Aux 80 points de vente dont dispose Sotracov s'ajouteront des grossistes et des détaillants, ce sera un réseau dense impliqué dans l'écoulement de cette viande. A noter que le ministère de l'Agriculture et du Développement rural avait délivré neuf dérogations sanitaires pour l'importation de viande bovine d'Inde dont quatre pour la Sotracov, cette société demeure l'unique importateur public. L'Algérie importe déjà de la viande fraîche et congelée d'une dizaine de pays, notamment de pays de l'Amérique latine. Et c'est pour la première fois qu'elle en importe d'Inde. Pour ce qui est de la commercialisation du poulet, le P-DG de l'Onab a souligné que la commercialisation de la viande blanche s'inscrit dans une démarche à long terme. Il ne s'agit pas d'une opération conjoncturelle, a-t-il précisé. 4 200 tonnes de poulet congelé local sont stockées au niveau de l'office. Et la question des prix ? Bouzid Boukersi explique que le poulet vidé, nettoyé et congelé sera cédé à 250 dinars le kg durant le mois sacré, mais que son prix pourrait changer par la suite, et ce, en fonction des variations des coûts des matières premières. Le P-DG de l'Onab essaye de s'en convaincre : «ce qui compte le plus pour moi, c'est le fait que le consommateur achète un poulet sain et dont la traçabilité est bien connue.» Y a-t-il réussi ? Y. S.