Deux sociétés privées devront faire leurs premiers pas à la Bourse d'Alger. Il s'agit d'Alliance Assurances et la société de leasing MLA. Attendues avant la fin 2011, ces deux entreprises seront vraisemblablement les premières du secteur privé qui seront cotées au sein de la Bourse de boulevard Amirouche. C'est en tout cas ce qu'a laissé savoir le président la commission de surveillance des opérations de bourse (COSOB). «Alliance Assurances compte augmenter son capital via la Bourse avant fin 2010. Elle sera imitée par la société de leasing MLA en 2011.» Ces propos émanent de Nordine Smaïl, président de la commission de surveillance des opérations de bourse (Cosob). De ce fait, le compartiment action de la Bourse d'Alger qui comporte seulement les deux titres El Aurassi et le groupe Saidal après le retrait Eriad-Sétif en 2007, sera élargi, en attendant d'autres sociétés privées. Créée au milieu des années 90, la Bourse d'Alger relevant de la COSOB avait bénéficié de plusieurs actions en vue de sa relance, mais sa situation n'a pas changé d'un iota. On peut citer, en premier lieu, celles ayant trait à l'introduction de certains titres d'entreprises publiques à l'image de Saidal, de l'Aurassi et de l'Eriad Sétif. Les spécialistes en finance estiment, à ce sujet, que l''introduction des titres de l'Eriad s'est soldée par un flop total. La suite est connue : l'introduction à la cotation des obligations assimilées au Trésor (OAT), n'a également pas suffi à dynamiser la Bourse, qui connaît néanmoins, un sursaut d'activité pour ce qui est du marché obligataire. «Alors qu'il existe un important besoin de financement des entreprises, le marché [boursier, NDRL] n'a enregistré en 2009 que seulement une opération d'émission d'emprunt obligataire de ETRHB Haddad et un visa COSOB à la notice de Sonelgaz, d'une part, et l'autorisation d'exercice accordée à un nouveau Intermédiaire en opérations de Bourse privé, d'autre part.» Ce constat n'émane pas d'un expert indépendant ou d'un opérateur économique. Il s'agit d'une conclusion tirée du dernier rapport pour l'année 2009 établi par la Commission d'organisation et de surveillance des opérations de bourse (COSOB). Ce constat confirme, un tant soit peu, le scepticisme de certains experts. Face à cet état de fait, les autorités financières en sont arrivées à la conclusion que la dynamisation de la Bourse passe impérativement par la cotation des titres des groupes privés, d'autant plus que certains d'entre eux, ont manifesté un certain intérêt pour une introduction en Bourse, avec comme «préalable», un développement et une amélioration significative des différents instruments financiers. De ce fait, un nouveau plan de développement du marché financier national pour une large introduction en Bourse des grands groupes privés sera mis en place. Aussi, un fonds de garantie pour indemniser les investisseurs en bourse en cas de défaillance d'un intermédiaire en opérations de bourse (IOB) sera mis avant la fin de l'année en cours. Si ledit plan prévoit principalement une prise en charge des nouveaux besoins de financement direct par le marché de l'économie nationale, les spécialistes en la finance le justifient par les nouveaux besoins exprimés à travers «l'émergence de nouveaux grands groupes privés dans l'agriculture, l'industrie, le BTP et les services.» S. B.