Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, a rencontré hier au siège de son département les inspecteurs vétérinaires et phytosanitaires des 48 wilayas ainsi que les contrôleurs des postes frontaliers. La réunion s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la politique de renouveau de l'économie agricole et rurale. Le ministre a demandé à ces derniers, dans un discours franc et direct, de redoubler d'effort et de se mettre à la disposition des agriculteurs et des éleveurs. Non sans leur souligner : «Vous devez vous considérer comme partie prenante dans le développement végétal et animal du pays.» Et de faire remarquer à l'assistance que «beaucoup de compétences dans vos domaines respectifs ne sont pas en synergie, c'est pourquoi, aujourd'hui, on peut se poser la question suivante : est-ce qu'on a réuni tous les facteurs qui puissent faire fonctionner ou mettre en mouvement vos structures ? Il me semble qu'avec une meilleure mobilisation de votre part, elles peuvent grandement devenir fonctionnelles». Devant le volume de nos importations de produits alimentaires, il est clair que le contrôle aux frontières est avant tout un moyen de prévention contre toute tentative d'introduction sur le territoire national de produits douteux, comme il permet d'avoir l'œil sur le mouvement des animaux domestiques dans les régions frontalières. Dans ce contexte, la mise en place d'un système de veille efficace et à plein temps est devenue indispensable. «Avec un tel outil, la circulation de l'information devient des plus promptes et, partant, l'alerte peut être donnée sur le champ», a soutenu le ministre qui ajoutera : «Si, au niveau des frontières, le système de veille existe, il n'est pas encore tout à fait opérationnel ou manque d'efficacité à l'intérieur du pays.» A ce sujet, il a souhaité l'amélioration de la collecte d'informations et des échanges de données sur tout ce qui touche à la santé animale et la protection des végétaux. Et pour une plus grande sensibilisation des éleveurs et des agriculteurs en vue de leur permettre de prendre connaissance des nouvelles techniques de prévention contre les différents fléaux qui pourraient affecter leur cheptel ou leurs plantations, le ministre a suggéré de recourir aux radios locales. Cela permettra également une meilleure diffusion de l'alerte et la prise de dispositions dans l'attente de la venue des services concernés. Autre volet abordé lors de cette rencontre, celui du statut actuel du vétérinaire que plusieurs intervenants ont évoqué, soulignant que sa révision «est un vœu légitime compte tenu des conditions de travail difficiles». En fin de séance, M. Benaïssa dira à l'assistance : «Nous allons vous donner la possibilité d'exprimer tout votre professionnalisme dans l'accomplissement de vos principales missions.» Le ministre a aussi annoncé que le Fonds de garantie contre les calamités naturelles sera réalimenté pour indemniser les agriculteurs, notamment ceux dont la campagne a été affectée par la sécheresse, mais avec de nouvelles conditions d'évaluation des dommages. Z. A.