Interrogé à propos de l'éventualité du remboursement des agriculteurs dont les exploitations ont été endommagées, le ministre de l'Agriculture a expliqué que “nous sommes actuellement en phase d'évaluation et le traitement des dossiers des agriculteurs, dont les plantations ont été endommagées, se fera au cas par cas à l'issue de l'évaluation à travers un fonds qui sera activé”. Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, a réuni hier les inspecteurs vétérinaires et phytosanitaires ainsi que les contrôleurs des postes frontaliers au siège de son ministère à Alger. Les orientations du membre du gouvernement d'Ahmed Ouyahia à ses deux corporations ont été de renforcer leurs actions de sensibilisation en direction des éleveurs et maquignons sur les nouvelles techniques de prévention contre les différents fléaux et maladies qui affectent leur cheptel. Pour mieux atteindre ces objectifs, le ministre a préconisé, dans ce cadre, la mise en place d'un réseau national de veille stratégique et de contrôle vétérinaire ainsi que l'amélioration de collecte et d'échange de données relatives à la richesse animale entre les différentes directions de wilaya. “Vous ne devez pas seulement vous occuper d'un traitement des dossiers, il est tout aussi important d'instaurer un système de veille stratégique pour prévenir des épidémies et maladies pouvant affecter le cheptel”, a-t-il expliqué. Sur le chapitre du travail de proximité devant être mené par les inspecteurs vétérinaires et phytosanitaires vis-à-vis des éleveurs et des maquignons, Rachid Benaïssa a demandé aux participants de miser sur les médias, et de se rapprocher des radios locales qui sont au nombre de 39. Cette proximité avec les moyens de communication aura pour finalité de mieux propager l'information en cas d'épidémie ou de problème lié aux affections du cheptel. Aussi, la célérité dans la propagation de l'information aura pour effet de stopper rapidement l'épidémie, et donc de la mieux contrôler. Par ailleurs, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural a affirmé, lors d'un point de presse qu'il a tenu à l'issue de sa rencontre avec les inspecteurs vétérinaires et phytosanitaires, qu'une évaluation est en cours s'agissant des productions endommagées par les intempéries. Interrogé à propos de l'éventualité du remboursement des agriculteurs, dont les exploitations ont été endommagées, le ministre de l'Agriculture a expliqué que “nous sommes actuellement en phase d'évaluation et le traitement des dossiers des agriculteurs, dont les plantations ont été endommagées, se fera au cas par cas à l'issue de l'évaluation à travers un fonds qui sera activé”. ? propos de la production céréalière, qui a connu une nette baisse pour la campagne de 2008 (21 millions de quintaux prévus contre 41 millions en 2007), le ministre a réaffirmé que ce repli est dû essentiellement aux insuffisances pluviométriques qui ont affecté l'ouest du pays. Il a, à ce sujet, assuré que les réserves céréalières du pays, notamment celles du blé, sont largement suffisantes pour plusieurs mois à venir. S'agissant de l'amélioration du taux de collecte de la production céréalière par les coopératives céréalières (CCLS), qui est passé de 13% ces dernières années à 25% en 2008, M. Benaïssa a attribué cette évolution aux nouveaux tarifs de cession appliqués par l'?tat. Par ailleurs, il a avancé que des mesures visant à stimuler l'activité de collecte du lait cru auprès des éleveurs par les unités de production laitières devraient être prises prochainement. La production nationale de lait est estimée à plus de deux milliards de litres par an pour des besoins évalués à quelque trois milliards de litres, selon des données officielles récentes. Mais le taux de collecte de lait demeure faible, ne dépassant pas les 15% en raison, entre autres, du manque de moyens de collecte. Le ministre parlera encore une fois des contrats de performance, qui vont être signés prochainement avec les wilayas dans les domaines agricole et rural et qui ont déjà été élaborés. Ces contrats, note-t-il, ambitionne le renouveau économique agricole et rural sur la base du nombre des projets de proximité de développement rural intégré et l'augmentation de la capacité de production agricole. Nadia Mellal