Encore une fois, les vétérinaires, présents, hier, lors de la réunion qui a regroupé le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, avec les inspecteurs vétérinaires et phytosanitaires des wilayas ainsi que les contrôleurs des postes frontaliers, ont soulevé un bon nombres de revendications socioprofessionnelles inhérentes à la revalorisation de leur statut, l'augmentation des salaires ainsi que l'intensification des cycles de formation. Le premier responsable du secteur, à propos de l'amélioration de la situation socioprofessionnelle des vétérinaires et sans s'attarder sur ce point, indiquera que le cadre est fixé en fonction du nombre d'années universitaires. C'est ce qui a été tranché dans le cadre du statut de la Fonction publique et qui régit l'ensemble des fonctionnaires du pays. Les règles de la Fonction publique doivent être, indiscutablement, respectées. En revanche, concernant la revendication relative au régime indemnitaire, le ministre dira que “les discussions sont encore ouvertes et nous sommes en train de voir avec les services concernés afin de trouver des solutions prochainement”. Et d'ajouter pour fermer ce volet, “je ne peux pas dire plus aujourd'hui mais la corporation sait que ces problèmes seront pris en considération”. Pour rappel, près de 1 636 vétérinaires, dans 40 wilayas, ont répondu au mot d'ordre de grève du mois de juin dernier. Les vétérinaires ont exigé l'application de l'avant-projet de statut des médecins vétérinaires et médecins vétérinaires spécialisés, tel qu'il a été rédigé en commun accord avec la tutelle. Selon le secrétaire général du SNVFAP, la revendication principale consiste à ce que le statut élaboré et finalisé en concertation avec le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, soit mis en œuvre. Il est à rappeler, également, que la grève a entraîné l'arrêt du contrôle vétérinaire dans plus de 700 abattoirs. Plusieurs centaines de conteneurs étaient bloqués au niveau des ports, ainsi que deux navires de produits alimentaires bloqués à Béjaïa. Autre point soulevé par les vétérinaires, pour revenir à la réunion d'hier, celui des cycles de formation au profit des éleveurs et agriculteurs qui, selon eux, sont très insuffisantes, Benaïssa fera savoir qu'il a instruit le ministre de la formation professionnelle afin de mettre les espaces dépendants de son département au service des vétérinaires. Pour le ministre, le véritable soutien qu'on peut donner aux agriculteurs, aux éleveurs et aux industriels, c'est le soutien de la formation, de la technologie, du progrès ainsi que le soutien de la protection. “J'ai instruit le directeur général sur le système de soutien qui sera mis en place afin que la formation, le renforcement des capacités humaines et d'assistance technique soient au centre des préoccupations ”, a-t-il indiqué.