à l'instar des autres régions côtières du pays, Boumerdès a connu durant le mois de juillet dernier un rush vers les plages. C'est l'affluence des estivants, en dépit du problème sécuritaire qui continue à porter atteinte à cette région. Seghirat, Figuier, Zemmouri El Bahri, Safran Ennebi et bien d'autres plages sont prises d'assaut par les estivants des wilayas limitrophes (Alger et Tizi Ouzou) particulièrement les week-ends. L'on s'attend aussi à ce que le mois d'août connaisse une affluence plus importante. C'est dans cette wilaya aussi que sont basés les campings et autres établissements touristiques. Les vacanciers des différentes entreprises nationales y passent leurs vacances. De nombreuses familles ont, en effet, choisi de passer leurs moments de détente à Boumerdès notamment à Zemmouri qui compte trois complexes touristiques. D'ailleurs, l'un des établissements qui font la réputation de cette belle région côtière riche en potentialités touristiques est le complexe touristique Adim, situé à 40 kilomètres de la capitale. Lors de notre passage à la mi-juillet dans ce complexe, les lieux étaient à moitié remplis. «Ce n'est que le début des vacances. Les familles viennent habituellement à partir du mois de juillet. D'ailleurs, c'est complet, les réservations ont été faites. Idem pour le mois d'août», explique le directeur du complexe, M. Denoun se voulant rassurant en annonçant que la tendance est pour les aoûtiens dont la majorité représente la communauté algérienne à l'étranger. Car, les prix proposés ne sont pas à la portée des bourses moyennes. Ce sont plutôt les plus aisés qui peuvent se permettre le luxe de passer des vacances dans ce complexe doté de 150 bungalows de différents standings (F1, F2 et F3) et 25 chalets en bois. Dans ce site touristique réalisé sur sept hectares et dont le lancement remonte à l'an 2000 (avec 2 bungalows), le repos et le calme se payent chèrement. «La moyenne est entre 4 000 et 5 500 dinars. Tout dépend de la superficie du bungalow», précise M. Dennoun. Et de rappeler : «En 2007, la demande était tellement importante que nous n'avons pu satisfaire nos clients.». Interrogé sur l'aspect sécuritaire, notre interlocuteur dira : «Ici, le problème ne se pose pas. Nos agents de sécurité sont présents de manière permanente même à la plage.» En somme, toutes les conditions sont assurées dans ce village aux ruelles bordées d'arbres. Un village qui compte également des restaurants, une salle de conférences, une piscine de 1 200 mètres carrés qui porte le nom d'un des frères Adim assassiné par un groupe terroriste. Ce site dont la réalisation a coûté 180 milliards de centimes et dont la rénovation après le tremblement de terre de mai 2003 a nécessité une enveloppe financière de 80 milliards de centimes est appelé à être développé. Un hôtel de trois étages et d'autres bungalows sont en construction sur fonds propres, selon M. Denoun. Finalement, les actes terroristes qui ont marqué la région au cours de ces derniers mois n'ont pas vraiment affecté le tourisme à Zemmouri. «L'insécurité n'a pas eu raison du tourisme», estime d'ailleurs un citoyen. Une manière d'afficher la résistance de cette région. S. I.