Photo : APS Par Abdelkrim Ghezali Sous un soleil de plomb, une foule nombreuse est venue hier faire ses adieux à Ghania Chérif, inhumée au cimetière de Aïn Benian. Sa famille et ses amis l'ont accompagnée en cet ultime rendez-vous, dans une ambiance où se mêlaient une peine digne et l'évocation de souvenirs tendres vécus tout au long des années d'amitié, de combat et de travail. Lors de la veillée de mardi dernier, ses amis étaient venus nombreux au domicile mortuaire sis à Bainem pour entourer sa famille. Sidi Saïd, SG de l'UGTA, Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des affaires maghrébines et africaines, Nacer Mehal, ministre de la Communication et Toufik Khaladi, DG de l'ENRS étaient présents. Ils étaient également hier au cimetière avec Medelci, ministre des Affaires étrangères, Ould Abbes, ministre de la Santé, Sellal, ministre des Ressources en eau, l'ancien ministre de la Communication et de la Culture, Bechichi et l'ancien ministre de la Communication et ancien DG de l'ENRS, Azzedine Mihoubi. Etaient également présents des directeurs de journaux et beaucoup de journalistes. Quelques femmes n'ont pas hésité à briser le tabou et ont assisté à l'enterrement de Ghania. Hier, au cimetière de Aïn Benian, un autre moment de communion entre toutes ces personnes que Ghania a réunies autour de sa dépouille, de sa mémoire à laquelle un vibrant hommage à été rendu. Kamel, un ami de Ghania et de Mahmoud et un compagnon de combat syndical et politique, a pris la parole après l'inhumation, pour rappeler à ceux qui ne connaissent la défunte que comme journaliste, qu'elle a été une battante, une femme engagée, une syndicaliste reconnue, une féministe convaincue tout comme elle a été une journaliste de talent qui animait des émissions politiques très suivies à la Chaîne III. La présence de ministres, d'hommes politiques et de syndicalistes, venus lui rendre hommage et lui faire leurs adieux, est un témoignage de respect à cette petite dame néanmoins grande d'esprit. Ses collègues de la radio reconnaissent son professionnalisme, sa perspicacité et son flair. Ghania Chérif était, comme le disait si bien son mari, Mahmoud Rechidi, la synthèse d'une expérience syndicale et politique conjuguée à un talent professionnel certain. Son souvenir sera évoqué lors de la veillée qui aura lieu au 3ème jour de son décès, demain soir au domicile mortuaire à Baïnem.