De notre correspondant à Tizi Ouzou Lakhdar Siad Invoquant des raisons de sécurité, les agents de l'état civil de l'APC de Tizi Ouzou ont encore une fois débrayé hier matin au moment où la demande en documents est importante. Des files interminables et parfois désorganisées qui se forment chaque matin à la veille de la rentrée sociale. Mardi dernier, une jeune employée du service de l'état civil a été agressée à l'arme blanche par des «voyous», selon un responsable syndical partisan de l'appel au débrayage lancé en début de matinée. Des représentants des travailleurs et le nouveau chef de service étaient en réunion avec des membres de l'exécutif communal pour tenter de trouver des solutions aux problèmes récurrents de sécurité au siège de la plus grande Assemblée communale de la wilaya de Tizi Ouzou. Des problèmes qui empoisonnent les rapports entre la population, les usagers et les élus de l'APC de Tizi Ouzou depuis le début des années 1990. La mise en place d'un poste de police au sein de l'APC est une ancienne revendication des travailleurs qui font face à la montée en force du phénomène de violence dans les quartiers de la ville de Tizi Ouzou en l'absence totale de riposte de la part des autorités locales qui observent au quotidien une attitude irresponsable proche de la complicité. L'action des travailleurs serait reconduite aujourd'hui et dans les jours à venir «si aucune suite satisfaisante du côté des pouvoirs publics ne vient contenir la colère des travailleurs», selon la même source qui prévoit «une radicalisation de ce mouvement à court terme».