Les souscripteurs du programme AADL 2001 non honorés s'organisent et durcissent le ton. Au niveau de la salle du FFS, plusieurs dizaines d'entre eux étaient réunis à l'appel du président de la nouvelle association, Akil Ayachi, pour tenir leur première AG. Conformément au plan d'action établi le 29 avril dernier, l'Association de solidarité et de bienfaisance est née. «C'est pour ne pas rester dans la rue», ironise son président. Constituée de neuf membres du bureau et se voulant le relais de près de 4 000 souscripteurs AADL 2001, actifs, l'association ambitionne d'ores et déjà d'être un vis-à-vis légal et organisé face aux différents responsables du secteur de l'habitat. Après moult actions et procédures, les souscripteurs non honorés se donnent enfin un espace de dialogue, de concertation et surtout de mobilisation pour faire entendre leurs doléances et maintenir la dragée haute aux décideurs pour parvenir à leurs fins dans les plus brefs délais. Très au fait de ce qui touche de près ou de loin au secteur de l'habitat et rompus au langage des dénonciations, les intervenants sont revenus sur les dernières sorties médiatiques du ministre Noureddine Moussa qui se rapportent à leur situation. En avril dernier, ce dernier avait posé la première pierre scellant la réalisation de 1 820 logements AADL-Cnep à Rouiba. Le projet devait être livré dans un délai de 28 mois. A ce propos, Akil Ayachi revient avec une série d'interrogations : «Quel est le nombre de logements ? Car selon les déclarations du ministre, ils sont 1 820, sur la pierre posée on lit 1 520, ailleurs on entend parler de 1 846. Et même pour cela, il faut savoir que nous sommes 4 000. Ensuite, nous avons des informations selon lesquelles les propriétaires du terrain d'assiette n'ont pas été payés. Et puis, ce chantier prévu pour vingt-huit mois est déjà retardé de cinq mois. Et, enfin, qu'en est-il des 18 000 dossiers de souscripteurs que le ministre fait valoir ? Qu'on en discute !» Pour éclaircir ces zones d'ombre et d'autres encore, le président de l'Association de solidarité et de bienfaisance demande «une ou deux confrontations avec le ministre de l'Habitat». «Nous avons envoyé plusieurs demandes d'audience au ministre. Il n'a jamais daigné nous recevoir. Aujourd'hui, en tant qu'association, on lui adresse une dernière, le ‘'rappel''», avertit le président de l'association. Si le mutisme du ministre se poursuit, Akil Ayachi informe les souscripteurs qu'une réunion se tiendra dix-huit jours après la fin du Ramadhan pour décider du plan d'action à tenir. M. Aougbi Nadir, secrétaire national au niveau du bureau d'El Biar du Mouvement national pour la continuité et le développement, explique qu'un sit-in se tiendra le 23 septembre prochain au niveau de l'AADL, et «si le silence perdure, les 4 000 souscripteurs et leurs familles camperont, à partir du 5 octobre prochain, à proximité du ministère de l'Habitat», menace-t-il. Pour éviter d'en arriver là, M. Aougbi demande qu'il soit procédé au «paiement immédiat et à la désignation des sites d'affectation». S. A.