Un projet de partenariat verra le jour entre l'Association des femmes algériennes chefs d'entreprise (SEVE), le ministère de l'Agriculture et du Développement rural et la Caisse nationale d'assurance chômage (CNAC) pour la mise en place et la promotion de l'activité de l'élevage au profit des femmes rurales. Le lancement du projet est prévu dans les semaines à venir, soit avec la rentrée sociale, et vise en premier lieu à «encourager l'intégration de la femme rurale dans le processus de développement économique du pays et à contribuer à l'émergence d'une force entrepreneuriale féminine», selon les précisions de Mme Yasmina Taya, présidente de l'association. Cette dernière indique que ce sont évidemment les femmes des régions pastorales qui bénéficieront en premier lieu de ce projet qui ne manquera pas de générer un nombre important de postes d'emploi en raison des activités en amont et en aval qu'il est susceptible d'entraîner, comme celles de vétérinaire, de fromager…S'agissant du financement, il se fera soit par le biais du dispositif de la CNAC ou par celui du Fonds des actions de développement rural relevant du département de l'Agriculture, et ce, en fonction de la nature de l'activité et du profil du bénéficiaire, explique Mme Taya. L'association SEVE se chargera, quant à elle, d'assurer le soutien en formation spécifique et managériale et facilitera les partenariats en question en jouant le rôle d'intermédiaire. Outre l'objectif de l'intégration de la femme au développement économique et celui d'assurer son autonomie, le projet à venir vise aussi «la préservation et la valorisation des produits du terroir et des savoir-faire locaux qui constituent un attrait certain en cette période de mise en place de dynamiques économiques régionales et mondiales», relève la présidente de l'association qui note aussi, au passage, que les femmes ont prouvé qu'elles étaient les plus connaisseuses de ces savoir-faire locaux et en sont les meilleures gardiennes et protectrices. De même qu'elle rappelle, à ce propos, les statistiques mondiales qui donnent les femmes plus nombreuses que les hommes, ce qui représente une plus grande source de main-d'œuvre. En perspective de la concrétisation de cet ambitieux projet, des journées d'étude ont été organisées dans les wilayas de Annaba, Oran et Tizi Ouzou alors qu'il est prévu que les membres et autres déléguées régionales de l'association sillonnent, dans les semaines à venir, les wilayas impliquées pour le suivi et la mise en place des financements et des activités. «D'ores et déjà, nous avons enregistré un enthousiasme extraordinaire pour cette idée», assure notre interlocutrice. Mme Taya évoque, par ailleurs, une autre initiative qui a consisté en la saisine, récemment et par écrit, du président de la République en vue de lui proposer de consacrer 30% du projet des 100 locaux commerciaux par commune aux femmes. M. C.