Photo : M. Hacène Par Smaïl Boughazi Publiée au Journal officiel, lundi dernier, la loi de finances complémentaire 2010 a fait l'objet d'une table ronde organisée, hier, au Forum d'El Moudjahid. Les intervenants durant cette rencontre ont, dans l'ensemble, approuvé et même applaudi cette position ferme du gouvernement, notamment face aux différents groupes d'intérêts qui se sont déclarés contre les meures de la loi de finances complémentaire de 2009. Ainsi, le représentant du Parti des travailleurs, M. Ramdane Taazibt, pense que «le gouvernement, en confirmant ses options, a résisté aux pressions extérieures et aux multinationales». Les mesures prises dans le cadre de la LFC 2010 sont «souveraines» pour le représentant du PT qui a estimé que le gouvernement a pris des mesures correctives pour protéger l'économie nationale. Cependant, le député PT a jugé que les pouvoirs publics auraient pu «aller un peu plus loin». Il explique, en fait, que malgré le dynamisme perçu sur la scène économique, «l'impact n'est pas palpable sur le plan social». Et pour cela, l'orateur a promis de faire des propositions qui iront dans le même esprit de cette loi de finances prochainement. Si le représentant du PT a préféré se focaliser sur l'ensemble de cette loi, l'expert en économie, M. Yalaoui, a commenté quelques meures contenues dans cette loi telles que la mise à niveau des PME et les médicaments. Pour les mises à niveau des entreprises, il a estimé que le nombre de 20 000 PME est dérisoire par rapport aux besoins et à la demande existante actuellement. Pour lui, il faut appuyer et soutenir le maximum d'entreprises. Quant à la mesure décidée en faveur des producteurs de médicaments algériens, l'expert estime qu'on aurait voulu voir les pouvoirs publics encourager le brevetage de nouveaux médicaments puisque notre pays, appuie-t-il, ne produit actuellement que des génériques. Les intervenants ont soulevé une autre question cruciale à leurs yeux et qui s'agit de la promotion des exportations du pays. Selon M. Yalaoui, si le volet de la production nationale a été largement pris en charge dans cette loi et la précédente aussi, l'encouragement des exportations algériennes ne figure guère dans la récente loi. Et pour cette raison, les intervenants ont recommandé l'appui et le soutien des exportations algériennes par des mesures d'accompagnement. Dans le même sillage, un responsable d'une association s'est interrogé sur les raisons qui ont poussé le gouvernement à interdire l'exportation des déchets ferreux. Cette interdiction, indique-t-il, a poussé trois entreprises nationales à mettre leurs travailleurs au chômage technique.