Les entrepreneurs algériens du BTPH réclament encore une fois la révision du code des marchés publics. Cette revendication a déjà été faite par d'autres organisations professionnelles qui estiment que, même fraîchement amendé, le code ne répond pas à leurs attentes. C'est ce qu'a indiqué un communiqué émanant de l'Union nationale des entrepreneurs algériens (UNEB). Cette dernière qui s'est réunie le week-end dernier à Saïda a plaidé pour l'intégration des organisations professionnelles dans la Commission nationale des marchés. Il faut rappeler au sujet de ce code révisé partiellement par le décret présidentiel en date du 26 octobre 2008 et publié au Journal officiel, le 9 novembre, que plusieurs organisations, notamment l'Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA), l'Union générale des entrepreneurs algériens (UGEA), ont appelé à sa révision. Ainsi, lors d'une table ronde organisée il y a quelques mois au forum d'El Moudjahid et en présence des représentants des ministères des Finances, des Ressources en eau et de l'Habitat, les professionnels du bâtiment se sont plaints particulièrement des privilèges qu'accorde l'administration aux entreprises étrangères au détriment des PME nationales. Le président de l'UNEB, M. Gasmi Salim, a indiqué au même titre qu'«il y a énormément d'insuffisances dans le code des marchés publics». Pour lui, «il y a le problème des offres qui sont valables 180 jours, le soumissionnaire doit rester pieds et mains liés pendant six mois sans prendre aucun autre projet en attendant la fin de ce délai. Il a soulevé aussi «la publicité dans les journaux pour les appels d'offres», expliquant que «les grands entrepreneurs prennent tous les marchés et ne laissent pas les petits entrepreneurs démarrer».De leur côté, les représentants des ministères avaient expliqué que le code vise à atteindre une meilleure utilisation des deniers publics, l'usage à la publication des résultats des soumissions, les noms des entreprises retenues, les critères et les montants pour lesquels ils ont été retenus, pour donner plus de transparence aux opérations d'octroi des marchés. Par ailleurs, l'UNEB a plaidé, selon le même document, pour l'ouverture d'ateliers de formation au profit des entrepreneurs selon les nouvelles normes internationales GCP, l'accompagnement des entrepreneurs dans toutes les étapes des projets et la mise en place d'un code d'éthique professionnelle. En outre, l'UNEB a appelé, selon le communiqué, à mettre en place un observatoire national, à la révision des textes législatifs relatifs à la profession et à l'encouragement de la concertation avec les pouvoirs publics. L'UNEB est également pour une lutte contre les intrus à la profession et l'organisation des opérations de sous-traitance. S. B.